Stephane Vande Velde

Gudjohnsen, symbole de la politique (chaotique) du Club Bruges

Le Club Bruges de Bart Verhaeghe et Vincent Mannaert se veut moderne, professionnel et conquérant. Pourtant, force est de constater que depuis deux ans, on dépense beaucoup sans grands résultats. Et que l’on dédit souvent ce que l’on a proclamé un mois auparavant. Le transfert d’Eidur Gudjohnsen est un nouvel exemple de cette politique.

Par Stéphane Vande Velde

Alors que le Club essaie de démontrer qu’il se dote de bases solides et qu’il construit pour l’avenir – le nouveau directeur sportif, Arnar Gretarsson, n’a-t-il pas dit lors de son intronisation qu’il avait une vision à long terme ?- voilà que le Club annonce le débauchage d’un attaquant de 34 ans.

On passera le caractère rapace de la transaction (le Club prive son voisin de son meilleur élément), le football étant tout sauf un monde loyal et correct. Par contre, aussi bon soit Gudjohnsen, pourquoi miser sur un élément dont les meilleures années sont derrière lui et alors que le titre semble déjà compromis pour cette saison ?

Certes, vu le niveau de la compétition belge, sans doute espère-t-on qu’un ancien attaquant de renom soit encore assez bon pour briller dans un club du top belge. L’avenir nous le dira et servira de révélateur sur le réel niveau du championnat.

Cependant, que cherche Bruges en investissant sur Gudjohnsen ? De la publicité ? Se convaincre que le titre est encore atteignable ? Ou sécuriser une place européenne ? Gudjohnsen est un investissement à court terme. L’année prochaine, il aura pris un an de plus et Bruges devra sans doute revoir sa ligne d’attaque. De nouveau tout chambouler.

Après avoir nommé des entraîneurs par ligne pour ensuite les mettre de côté, après avoir nommé un duo de directeurs techniques pour le remplacer par un ancien joueur de Lokeren, après avoir dit rajeunir la politique pour finalement rappeler Georges Leekens, 63 ans, quelques mois après Christoph Daum (59 ans), après avoir tâté de l’école allemande (Daum) pour ensuite choisir l’école espagnole (Garrido), il serait temps que les dirigeants nous expliquent où ils veulent aller. A moins qu’ils ne le sachent pas eux-mêmes.

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