Football+ Foundation

La semaine prochaine, l’UB, la Ligue Pro et la Ligue nationale portent une nouvelle organisation sur les fonts baptismaux. L’objectif ? Mieux exploiter, ensemble, le football au profit d’initiatives sociales. Sport/Foot Mag a obtenu de premières précisions.

Mardi, en fondant Football+ Foundation, la Fédération belge de football, la Ligue Pro (D1) et la Ligue nationale (D2) confient un mandat à une équipe chargée de soutenir des initiatives sociales au nom du monde du football belge.

Un plus

La Football+ Foundation succède à Stade Ouvert, une ASBL qui était le pilier et la référence des clubs de D1 et de D2 qui souhaitaient lancer des actions au profit de la société. Le football constitue une telle plateforme qu’il faut stimuler les clubs à apporter leur contribution à notre société au sens large, un concept présent depuis longtemps en Angleterre, par exemple.

Stade Ouvert a pris son envol en 2005 grâce à l’initiative d’ Els Van Weert, alors secrétaire d’Etat de l’Economie sociale. L’ASBL relevait d’abord du secteur public, y compris dans son financement. Il y a un peu plus de deux ans, la survie de Stade Ouvert a tenu à un fil quand Marie Arena, ministre de l’Intégration sociale, a décidé de ne plus accorder de subsides à l’ASBL – quelque 90.000 euros – si le monde du football n’apportait pas sa contribution.  » Des mois auparavant, nous avions déjà décidé d’impliquer la Ligue Pro dans un projet social « , précise Ludwig Sneyers, directeur général de la Ligue Pro.  » Au lieu d’investir dans un projet parallèle, nous nous sommes donc tournés vers Stade Ouvert.  » L’UB et la Ligue Pro se sont donc associés au financement de l’Etat.

Stade Ouvert n’en demeure pas moins une organisation indépendante du football et c’est la principale différence avec la Fondation. Celle-ci occupera un espace dans les bâtiments fédéraux et fera donc partie intégrante du monde du football, qui consacre ainsi une partie de ses efforts à un projet social. Le fait que le terme  » monde du football  » rassemble l’UB, la Ligue Pro et la Ligue nationale est d’ailleurs unique.  » Souvent, nous avons des dossiers mêlant les intérêts des diverses parties « , explique Steven Martens, secrétaire général de l’UB depuis 2011.  » Ici, il s’agit de l’intérêt de la société.  »

Contrairement à Stade Ouvert, la Fondation ne se limitera pas aux deux premières divisions : elle sera ouverte à l’ensemble du monde du foot. Parmi ses intentions premières, un inventaire de tous les projets existants. La Fondation constitue un centre de savoir, destiné à soutenir les projets et à contribuer au développement de nouvelles actions. Les idées peuvent venir de la Fédération, de la Ligue Pro comme de la Ligue mais aussi de petits clubs ou même de la société civile. Grâce au soutien de l’ensemble du monde footballistique, la Fondation bénéficiera d’une plus grande renommée que Stade Ouvert.

Le  » +  » de Football + Foundation est un élément majeur de la communication : il symbolise la philosophie du pendant néerlandais de Stade Ouvert,  » Plus que le football. « 

ADN

 » Dans la note de gestion rédigée après mon engagement « , poursuit Steven Martens,  » j’ai signalé que nous devrions penser à toutes nos parties prenantes. Voyez l’engouement suscité par les Diables Rouges ! Nous nous sommes demandés comment impliquer davantage les supporters. Nous devrions y parvenir grâce à ce volet social. Une large tranche de la population s’intéresse au football, qui possède donc une grande visibilité. Le football dispose d’une force considérable, apte à soutenir des projets sociaux. « 

Reste à savoir si le milieu footballistique est suffisamment concerné pour fournir à la Fondation un soutien financier plus considérable qu’à Stade Ouvert.  » Je ne peux vous dévoiler ce qui n’a pas encore été décidé mais c’est certainement négociable « , rétorque Martens.  » De toute manière, la Fédération y consacrait 125.000 euros par an et cette somme est acquise jusqu’en 2014. « 

La Ligue Pro donne un autre son de cloche.  » Le fonctionnement durable d’un projet social n’est pas qu’une question d’argent « , précise Sneyers.  » Avant de penser au budget, nous devons faire en sorte que les clubs mettent sur pied des projets et montrer qu’ils croient vraiment à cet aspect social, non pas parce qu’ils reçoivent des subsides. D’ailleurs, dans notre cas, se fixer sur les 100.000 euros que nous offrons chaque année, jusqu’en 2014, est trop restrictif. Plusieurs de nos clubs ont déjà une solide cellule sociale et des collaborateurs employés à temps plein dans ce secteur. Si on en fait la somme, on arrive à un multiple des 100.000 euros. « 

La Ligue a offert un montant symbolique à Stade Ouvert. Jacques Lefèvre s’en explique au nom de la Ligue.  » Nous ne pouvons pas donner plus que ce que nous avons. Vous connaissez la problématique du contrat TV. Depuis lors, les clubs de Division Deux ont cédé leurs droits de retransmission à Belgacom. J’ai une belle idée d’initiative à prendre avec Belgacom au profit de la Fondation.  »

Jean Claude Van Rode, président de Stade Ouvert, conclut :  » Pour le moment, beaucoup de clubs sont déjà conscients de devoir développer des projets sociaux, non pas pour renforcer leur image mais parce que c’est une partie essentielle du monde du foot. La Fondation peut renforcer ce processus. Les actions sociales doivent faire partie de l’ADN de chaque club. Nous voulons mobiliser tous les acteurs de la société.  »

Le logo sera dévoilé le 25 septembre lors du colloque  » Football et société, a winning team « , dans les bâtiments de l’UBRSFA. On peut dès à présent prendre contact avec la Fondation à l’adresse : info@fplusf.be

PAR KRISTOF DE RYCK – PHOTO: IMAGEGLOBE

 » Le football peut mettre sa force au profit de projets sociaux.  » Steven Martens, secrétaire général de l’UB

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