Pierre Bilic
Football et hymnes nationaux : faut-il supprimer cette cacophonie ?
Vendredi, les Diables Rouges se mesureront aux Aigles Blancs à Belgrade. Serbie-Belgique sera un match important pour ces deux équipes nationales qui espèrent prendre part à la phase finale de la Coupe du Monde au Brésil en 2014.
Par Pierre Bilic
Au stade Maracana, comme ailleurs, l’exécution des hymnes nationaux posera un problème. Les publics des stades de football ont pris la mauvaise habitude de siffler le chant de leurs adversaires d’un soir. C’est l’expression d’un manque de respect. Des joueurs connaissent les paroles de leur hymne, les chantent, d’autres pas sous le regard des caméras et cela prête à discussions, à débats qui dépassent les footballeurs, d’abord concentrés sur leur match.
Les premiers hymnes nationaux sont nés au 16èm, 17e et 18e siècle (Wilhelmus en 1568, God save the Queen en 1770, Marcha real en 1775, la Marseillaise en 1792) et généralisés avec l’apparition d’états nations. La Brabançonne a vu le jour en 1830 ; l’hymne serbe (Boze Pravde) date de 1872 et a été rafraîchi en 2003 après avoir longtemps cédé sa place au chant national yougoslave (Hei Sloveni). L’exécution des hymnes nationaux avant les matches de football ne ressemble généralement à rien. Ne faudrait-il pas les supprimer pour éviter les problèmes, les tensions, la violence, le manque de respect. Ou pourquoi ne pas les remplacer par l’Ode à la joie utilisée par l’Union européenne quand deux de ses pays se rencontrent sur un terrain de football ? C’est un autre match.