© BELGAIMAGE

Et si c’était (enfin) parti ?

On a craint le pire, on a recommencé à évoquer le spectre de ces horribles play-offs 2 à Sclessin quand les Rouches semblaient incapables de s’incruster, durablement, dans le Top 6. On a donc craint le pire après l’un ou l’autre non-match comme à Mouscron, à Zulte Waregem, contre l’Antwerp, à Bruges. Difficile de comprendre ces prestations bâclées alors qu’entre-temps, le Standard valsait contre Bruges et Genk à Sclessin.

Mais là, on a l’impression que la machine est enfin lancée. Comme s’il avait fallu plusieurs mois pour que le message tactique du duo Michel Preud’hommeEmilio Ferrera passe vraiment. C’est de toute façon un processus qu’ils avaient prédit à leur arrivée.

Le Standard a une des meilleures défenses de D1 et Memo Ochoa n’y est pas pour rien. On ne l’avait jamais vu aussi performant que durant cette première partie de saison. Et puis, devant lui, il profite maintenant du niveau d’un duo central vraiment costaud. Une bête et un gabarit plus frêle, un roc et un artiste au pied léger. Christian Luyindama et Zinho Vanheusden, qui confirme maintenant tout le bien qu’on disait de lui depuis des années. Vanheusden est tellement bon qu’il a éjecté Kostas Laifis de l’axe. Pas grave, les coaches l’ont repositionné au back gauche. Et Collins Fai est installé de l’autre côté. Cela signifie la mise à l’écart de deux gars du club, Sébastien Pocognoli (c’est nouveau) et Réginal Goreux (ça l’est beaucoup moins).

Paul-José Mpoku
Paul-José Mpoku© BELGAIMAGE

Devant la défense, Preud’homme et Ferrera ont aussi désigné leur couple attitré : Razvan Marin et Gojko Cimirot. Ce qui relègue Uche Agbo dans l’ombre. Pour les places sur les flancs, le Standard est sans aucun doute le club le plus gâté de notre D1, parce que les artistes imprévisibles se bousculent. Il y a Moussa Djenepo (une révélation), Mehdi Carcela (qui pourrait viser le Soulier d’Or s’il avait été au même niveau qu’en fin de saison passée), Maxime Lestienne (un vrai retour au premier plan) et Paul-José Mpoku (voir ci-contre). Même Samuel Bastien peut dépanner là.

Et si c'était (enfin) parti ?

Tellement de luxe que Carcela est régulièrement positionné dans l’axe, dans le dos de l’attaquant de pointe. Qui est presque systématiquement Renaud Emond. Logique, vu qu’il n’a pas une vraie concurrence. Orlando revient doucement mais n’est toujours pas complètement là (la Chine, dans son cas, ça abîme) et Obbi Oulare promène à l’infirmerie sa médaille de pire poissard du championnat de Belgique. En tout cas, sur ce qu’on a vu dans les derniers matches de 2018, une chose est sûre : ce Standard a le niveau des play-offs 1.

Et si c'était (enfin) parti ?

Joueur le plus décisif: Paul-José Mpoku

Ses détracteurs continuent à dire qu’à part un joli coup franc de temps en temps, il n’apporte pas tant que ça. Il amène toujours du spectacle, ça c’est sûr, même quand il n’est pas décisif. Quand il reçoit le ballon, on ne sait jamais prédire quel tour de passe-passe il va sortir pour se débarrasser d’un ou plusieurs adversaires. Paul-José Mpoku a raté une bonne demi-dizaine de matches en championnat, la cause à des soucis physiques. Malgré ça, il est le Standardman le plus décisif depuis l’été avec 6 buts et 3 assists. Dont 4 pions depuis la mi-novembre. La fin d’année en flèche des Rouches, il y est vraiment pour quelque chose.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire