Il y a plus d’agitation et de frustration que jamais dans plusieurs grands clubs européens à cause des mouvements de transferts annoncés autour de stars. Plus personne ne sait sur quel pied danser alors que les championnats ont repris. Des équipes s’attendent à perdre des pions essentiels mais il n’y a pas de garantie qu’ils partiront, alors les dirigeants ne peuvent pas réagir. Et quand elles auront vendu, il ne restera plus que quelques jours ou quelques heures, donc ça risque d’être trop court. Johan Cruyff est monté aux barricades pour l’Ajax. Il dit que son club pourrait perdre trois piliers, dont Toby Alderweireld, et il estime que si deux des trois s’en vont, ce sera catastrophique. Cruyff met doucement la pression sur les autorités du foot mondial pour qu’on reparle sérieusement des dates du mercato d’été. En Angleterre aussi, certains ne sont pas heureux. Ça s’agite depuis des semaines autour de Wayne Rooney, Marouane Fellaini, Gareth Bale et d’autres. Le mieux serait de limiter la période de transferts à juin et juillet.
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Le Barça donne des leçons ?…
Gareth Bale au Real pour 100 millions, tout le monde est bien d’accord, c’est de la folie, une mauvaise publicité pour le foot qui est autant en crise que la société en général. Mais quand la direction de Barcelone critique la dépense du Real, je dois rire. Neymar n’est pas arrivé récemment au Barça pour 57 millions ? Est-ce que c’est beaucoup moins déraisonnable ?
Luzon est un peu dérangé…
Le Standard reste le prototype de l’équipe à laquelle tout réussit : elle prend l’avance très tôt dans le match, elle a un gardien qui ne fait pas une erreur et l’arbitre est là de temps en temps pour donner un petit coup de main, comme quand il faut oublier un penalty. Autre point positif : tout est clair là-bas, le système mis en place par le coach est très bien compris par tous les joueurs, il peut changer les noms facilement parce que tout le monde sait exactement ce qu’il doit faire. On l’a encore vu à Mons avec Ibrahima Cissé et Julien deSart, ils se sont directement installés dans l’entrejeu en maîtrisant les consignes. Mais le Standard, c’est aussi du spectacle sur le bord du terrain. Guy Luzon est un peu dérangé… mais c’est finalement assez agréable. Il ne me heurte pas quand il a ses réactions épidermiques, quand il fait son show… Tant que ce n’est pas agressif ou arrogant, ça passe. C’est une personnalité, il rayonne, il dégage plein d’enthousiasme. Sa célébration du deuxième but à Mons avec Kanu était un peu limite, mais il peut toujours dire que c’est son joueur qui a commencé ! Reste à voir comment Luzon réagira quand son équipe connaîtra ses premiers coups durs. Avec la personnalité et l’énergie qu’il montre, on peut se demander comment ça se passera.
Acheampong, coup de fraîcheur
Frank Acheampong, c’est un Milan Jovanovic avec plus d’envie, plus de fraîcheur et pas mal d’années de moins. Son explosion avec Anderlecht est saisissante. Et ce n’est pas la seule bonne nouvelle du début de saison là-bas. Il y a aussi l’efficacité retrouvée de MatiasSuarez. Et l’équilibre dans l’entrejeu avec un Luka Milivojevic qui trouve sa place. Johnvan den Brom risque de devoir gérer un problème de luxe à partir de septembre. AleksandarMitrovic vient pour jouer, et normalement, on doit l’aligner en pointe. Quid de Suarez, alors ? Il peut redescendre un peu, et là, Dennis Praet ferait les frais de l’affaire. Ou alors, Suarez est positionné à gauche mais il faut enlever Acheampong. Pas si simple.
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Nuytinck, tout un symbole
Anderlecht marque beaucoup, a la meilleure production de D1 avec 18 buts, mais encaisse pas mal aussi. Il reste des réglages à faire derrière. Bram Nuytinck, qui connaît un début de championnat délicat, est le symbole de la fragilité de cette défense.
Garrido, 9 mois d’attente, toujours pas d’accouchement
Je le dis depuis qu’il est arrivé à Bruges en novembre, et rien n’a évolué entre-temps : JuanCarlos Garrido continue à chercher la bonne formule, la bonne compo, la bonne façon de s’y prendre. On ne sait toujours pas où il veut en venir, lui non plus apparemment. Le Club a 11 points en cinq matches de championnat mais c’est vraiment la seule bonne nouvelle là-bas. A côté de ça, il y a l’élimination européenne et tous les chipotages pour trouver la bonne recette. Sur le plan physique, ça ne va toujours pas, on continue à voir un Bruges qui s’écroule régulièrement en deuxième mi-temps, ce fut le cas contre Zulte Waregem, encore le week-end passé face à Gand. Point de vue jeu, on voit très peu d’actions construites via les flancs, il y a des longs ballons non réfléchis. Et on ne compte pas le nombre de blessures depuis l’arrivée de l’Espagnol. Ça fait vraiment beaucoup.
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