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Eby Brouzakis

Avant de commenter plusieurs matches du premier tour de l’EURO 2020 pour la RTBF, il se frotte à la Pro League.

En juin, vous allez débuter le championnat comme journaliste télé. Comment se passe la préparation ?

Bien. Il est prévu que je commente plusieurs matches de Pro League en télé. C’est une manière de m’habituer à un autre exercice. Je compte questionner mes collègues (Rodrigo Beenkens, Vincent Langendries, Pierre Deprez, etc.) pour obtenir des conseils. En radio, il faut tout le temps  » causer.  » Je suis justement un grand bavard. L’auditeur doit savoir si c’est un corner entrant ou sortant, si la balle est à gauche ou à droite du rectangle, etc. En télé, on laisse l’image parler, on insère des pauses dans le débit… Il y a des réflexes à acquérir, comme commenter un ralenti. J’étais à Standard-Bruges pour la radio. A un moment, l’écran télé a montré Felice Mazzù dans le public. Je me suis dit que si j’avais été en télé, j’aurais dû avoir le réflexe d’en parler.

Je n’ai pas retenu les matches que j’allais couvrir à l’EURO.  » Eby Brouzakis

Quel genre de commentaire comptez-vous développer ? Plus analytique ou plus émotionnel ?

Michel Lecomte m’a conseillé de ne pas multiplier les données. Il aime bien quand un journaliste fait vivre l’émotion. Avant un concert, il faut répéter ses gammes. C’est pareil en télé. Si je veux être à l’aise et improviser, je dois être prêt. Préparation et émotion seront mes deux leitmotivs.

Quels matches commenterez-vous ?

Je l’ai su…mais j’ai oublié ! (il rit) Il y aura des matches du groupe des Diables, dont Danemark-Finlande. Mais je n’ai pas retenu le programme. Savoir que je pourrais exercer mon job est plus important que le nom des pays. Je vais bientôt m’y mettre et commencer à analyser les équipes.

D’un côté, vous commenterez en télé mais de l’autre vous ne pourrez pas suivre les Diables en radio au premier tour…

Oui, mais je serai de retour en radio après la phase de groupes. Au début, je me suis senti coupé en deux. Au Mondial, j’ai vécu des moments intenses en radio jusqu’en demi-finale avec mon ami Manuel Jous. Nous étions au quotidien avec les Belges. Mais comme le dit Michel Lecomte, c’est un choix de riches. A partir des 8e de finale, je retrouverai un univers que je connais bien, avec la possibilité de vivre l’histoire que les Diables écriront. J’ai l’impression que je ne pouvais pas rêver mieux !

Ce sera un tournoi particulier avec beaucoup de déplacements…

Un jour de commentaires sera suivi d’un jour de voyage. J’aimais bien le concept d’un seul pays organisateur mais j’ai fini par accepter cette formule. Je sais que je prendrai souvent l’avion. Ce sera condensé mais on fait tous ce métier pour découvrir du pays.

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