Duvall : Moi chroniqueur ? C’est injuste !

Depuis la reprise, Jacques Duvall, artiste et parolier de Lio, Alain Chamfort,… tient une chronique dans La troisième mi-temps d’Erik Libois.

Un chanteur/parolier chroniqueur foot : voilà qui est bizarre.

Quand j’étais ado, je jouais au Racing White. Mes entraîneurs me disaient qu’il y avait une contradiction à écouter les Rolling Stones et à jouer au foot. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Le foot et la musique se sont rapprochés. Ce sont des mondes bling-bling et centrés sur l’apparence. Oasis était fan de Manchester City, Elton John a été président de Watford, etc.

Lors de votre première, vous avez fait fort en descendant… le rôle du chroniqueur !

Je trouve injuste qu’on m’ait choisi tout ça parce que j’ai écrit un tube, Banana Split, qui s’est placé dans le top 50. Je ne m’y connais pas plus en foot que ma concierge ou mon libraire. J’ai hésité avant d’accepter. Puis, je me suis dit que cela me plaisait et que j’allais croiser des gens du milieu.

Etre constamment réduit à l’auteur de Banana Split, ce n’est pas pesant à la longue ?

Beaucoup de gens du show-biz n’aiment pas être rattachés à une chanson. Pour moi, mieux vaut être identifié… que pas identifié du tout !

Il paraît que vous avez aussi composé une chanson pour Enzo Scifo…

Ça s’appelait Gagné d’avance. On a enregistré ça quand il a gagné son Soulier d’Or, en 1984. Puis la maison de disques a retardé la sortie pour faire monter la sauce. Finalement, l’intérêt pour Enzo est retombé et quand c’est sorti, ça n’intéressait plus personne !

Vous écoutiez l’émission avant ?

Pas du tout ! Je n’écoute jamais la radio. J’ai découvert via internet. On sent que c’est animé par des gens qui aiment le foot. On dirait des gosses de 12 ans qui discutent de leur passion dans la cour de récré.

Vous avez directement avoué être un acharné d’Anderlecht. Ça ne vous met pas en porte-à-faux par rapport au public ?

Je ne compte faire aucun effort pour le cacher. Je ne suis pas journaliste. Erik Libois m’a demandé si je connaissais quelqu’un pour contrebalancer. Je lui ai soufflé le nom de Riton Liebman, un comédien belge qui a tourné avec Bertrand Blier et qui supporte le Standard.

Cette passion du foot, d’où vient-elle ?

Je suis Bruxellois. Gamin, j’étais en pension en Wallonie et tous mes copains supportaient le Standard. Quand je n’étais pas collé le week-end, je filais vers la capitale pour voir le Sporting. C’était la fameuse équipe des années 60. A l’époque, il n’y avait pas de grillage et les joueurs parlaient aux supporters. Un jour, Jan Mulder m’a même dit : -Ket, aujourd’hui j’en mets trois !

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