Des lignes claires

L’Antwerp veut demeurer le premier club de la Métropole et conserver toute la saison le niveau atteint au premier tour l’an passé. Il a terminé 12e, avec 34 points, dont 22 acquis au premier tour. Le Bosuil a fait ses comptes : s’il maintient son cap, il se placera en bas du subtop.

DéFENSE

Yves Feys devrait passer le cap des 300 matches parmi l’élite. Mais un problème à la main a hypothéqué sa préparation. René Desaeyere, le nouvel entraîneur, sait que Feys s’est parfois montré incertain, durant le bon premier tour de l’Antwerp. Le Biélorusse Tumilovich n’a pas été convaincant dans ses deux matches, ce qui a permis à Feys de revenir et de bien achever le championnat.

A droite, le Français Edwin Ouon est de retour de suspension. L’année dernière, Ouon, victime d’une faiblesse consécutive à une crise d’asthme mal soignée, s’est vu prescrire des anabolisants par le médecin de l’Antwerp. En appel, sa suspension a été annulée, pour raisons médicales. Le Français est un bon défenseur mais sa relance est brouillonne. Harald Pinxten, un bon défenseur central doté de présence mais pas très bon à la relance non plus, a reçu une mission similaire : récupérer et dégager. Desaeyere veut éviter ce recours trop systématique.

Stefan Leleu est normalement le partenaire de Pinxten dans la défense centrale. Expérimenté, intelligent et fin tacticien, il manque de vitesse. L’Antwerp cherche une alternative. A terme, l’Américain Yi doit devenir titulaire. Il est rapide, bon technicien collectif, mais sans sens tactique. L’Antwerp a deux gauchers : Bernt Evens, une valeur sûre qui doit prendre sa revanche sportive car il reste sur une piètre saison, et sa doublure, Peytier, transféré de Malines, sans succès jusqu’à présent.

ENTREJEU

Pendant les matches amicaux, l’entrejeu a nettement péché à la récupération. C’est notamment lié au départ de Karel D’Haene, mais surtout à l’absence de Gideon Imagbudu. Le solide Nigérian a été opéré à la cheville et va rater le début du championnat. Yi, pointé par Manchester United, peut sans doute être aligné à cette place, à condition d’être dirigé par ses équipiers. Tony Sergeant ne manque pas d’abattage. L’entraîneur espère qu’il va continuer sur sa lancée de l’année dernière et placer davantage son empreinte sur le jeu, avec de bonnes infiltrations. La troisième figure centrale de l’entrejeu est le petit virtuose du Qatar, Yasser Mohammady Husseine, qui a promis de ne plus disputer autant de matches internationaux. On verra combien de temps sa promesse tiendra. Rapide et techniquement doué, Husseine veut être repris le plus souvent possible en équipe nationale pour obtenir un permis de travail en Angleterre. Il n’y a pas de médian gauche spécifique. William Verbeeck se bat pour revenir dans le noyau A. Anders Nielsen, qui peut également évoluer dans l’axe, est une option.

David Fox est un bon footballeur, prêté par Manchester United, fort ballon au pied mais il ne s’occupe pratiquement pas de la récupération. C’est un handicap dans l’entrejeu de l’Antwerp.

ATTAQUE

Avec Yattara, le club a perdu un joueur susceptible de renverser le cours d’un match, par son dribble. Son remplaçant, le Hongrois Csaba Bernath, mérite un crédit de temps. Pendant la préparation, il a éprouvé les pires problèmes à s’adapter à la D1 belge. Omar Mussa, réfugié politique, semble plus proche d’une sélection en équipe-fanion, comme deuxième avant ou éventuellement comme ailier droit. Une fois de plus, le rôle de PatrickGoots sera déterminant. Agé de 36 ans, il bénéficie d’un régime d’entraînement adapté et son expérience devrait lui permettre d’effectuer ses adieux en beauté. Heath vient de Manchester United mais il va découvrir qu’il n’est pas si évident d’évoluer en pointe, en Belgique. Et Gomez va-t-il maintenant éclore ?

CONCLUSION

Des lignes claires, une bonne organisation, un seul avant et beaucoup de joueurs qui montent. Voilà comment on peut résumer le profil de l’Antwerp version 2003-2004. n

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