© pg

David Bertrand

Le journaliste sportif de la RTBF a été victime du coronavirus en tant qu’organisateur : il a dû annuler  » Le dernier homme debout.  » Lors de ce trail organisé à Andenne, les participants doivent parcourir une boucle de 7.3 km le plus grand nombre de fois.

Comment avez-vous pris cette décision ?

Avec beaucoup de fatalisme et de philosophie. Jeudi soir (le 12 mars, ndlr), quand le gouvernement a annulé les événements, on a compris que notre situation était réglée. Nous avions une épée de Damoclès au-dessus de la tête et on avait anticipé cette annulation, même si nous avions continué à travailler. Le vendredi, nous avons passé notre temps à supprimer les balises du parcours, ce que nous faisons traditionnellement le lundi, le lendemain de l’événement. Ce n’est pas comme si on avait dû annuler à cause d’un manquement de notre part ou parce qu’un propriétaire avait retiré une autorisation. Il n’y avait pas de raison d’être énervé. Nous avons reçu beaucoup de messages de soutien de participants. Aucun n’a exigé d’être remboursé. Ils savent qu’on a tout fait pour maintenir l’événement.

Nous avions une épée de Damoclès au-dessus de la tête.  » David Bertrand

Qu’en est-il de la prochaine édition ?

Nous avons laissé passer l’orage pour disposer d’un temps de réflexion. On pourrait décaler cette édition au mois d’octobre. Mais ce serait compliqué. Avec tous les reports, le calendrier sportif va être très rempli. De plus, est-ce que, à cette période de l’année, les coureurs seront encore capables d’enchaîner un tel effort ? Les meilleurs parcourent jusqu’ à 150 km. Octobre est une période où les chasseurs sont actifs et c’est difficile de négocier avec eux. L’autre solution est d’annuler cette édition et de reprendre en 2021.

Il a été facile de prévenir les participants ?

Nous avions des coureurs français, suisses, néerlandais, allemands, luxembourgeois ou encore britanniques inscrits. Certains étaient censés accomplir de longues distances. On s’est arrangé pour vite les prévenir afin qu’ils ne viennent pas pour rien. On a mis notre site Internet et notre page Facebook à jour et on leur a envoyé un mail. Idem pour la trentaine de fournisseurs qui devaient débarquer le vendredi. Un seul n’a pas eu le message et s’est déplacé.

Et en tant que journaliste, comment vivez-vous cette situation ?

Avec les annulations qui se sont enchaînées, l’actualité a continué à être chaude. On a anticipé la suite en travaillant sur nos archives, via le site web de la RTBF : focus sur d’anciens événements, portrait d’athlètes, etc. Nous pouvons aussi être  » utilisés  » pour le JT et l’actualité générale vu que certains collègues risquent de s’épuiser ou de tomber malades.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire