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Coupe du monde de hockey : « Ce sera une vraie bataille tactique contre l’Allemagne »

« Et, à la fin, c’est toujours l’Allemagne qui gagne. » Cette phrase du footballeur anglais Gary Lineker lancée à la sortie de sa demi-finale de Coupe du monde perdue en 1990 contre la Mannshaft, n’est depuis longtemps plus de mise avec nos Red Lions, qui affronteront jeudi la 6e nation mondiale pour une place dans le dernier carré du Mondial de hockey en Inde.

Manchester 2007, Melbourne 2012, La Haye 2014, Johannesburg 2017 (avec un succès 6-1 en finale) et Amstelveen 2017 (en demi-finale du dernier Euro) sont autant de tournois internationaux majeurs lors desquels la Belgique est sortie vainqueur face aux champions olympiques de 2012. Seul l’Euro de 2013 organisé en Belgique à Boom (défaite 1-3), reste en travers de la gorge de la moitié des Red Lions toujours en activité qui ont vu la médaille d’or leur échapper après avoir mené 1-0 en deuxième mi-temps.

Même les derniers arrivés dans le groupe de Shane McLeod connaissent aussi très bien l’adversaire de la Belgique, jeudi, au Kalinga Stadium de Bhubaneswar. « On a souvent joué contre eux en équipes d’âge. On les notamment battus aux shoot-outs en demi-finale de la dernière Coupe du monde juniors en Inde », explique Victor Wegnez, devenu l’homme central de la construction belge depuis le forfait de John-John Dohmen sur maladie.

« On les connait bien. Ils ont un jeu coriace. Ils défendent très bien et il ne sera pas facile de faire sauter le verrou », prévient le Molenbeekois. Celui-ci estime ne pas avoir eu « le même impact » que lors des autres rencontres de groupe mardi contre le Pakistan, mais est « satisfait de ses sorties défensives sur pc » et de la manière dont il a « contrôlé le jeu » dans le milieu.

L’Allemagne a terminé première du groupe D en phase de poules après ses succès 1-0 contre le Pakistan, 5-3 face à la Malaisie et surtout 4-1 contre les Pays-Bas, lui permettant de rejoindre directement les quarts de finale. La Belgique, 2e du groupe C, uniquement devancée par le pays organisateur, l’Inde, en raison d’une moins bonne différence de buts, a quant à elle bien réussi son repêchage en barrages mardi, éliminant le Pakistan sur un score de forfait (5-0).

« L’Allemagne a une équipe très développée dans sa structure. Les joueurs ont une connaissance tactique plus élevée que la normale », précise Tom Boon, qui a ouvert son compteur but, sur stroke, à l’occasion de la cinquième réalisation belge contre le Pakistan. « Ce sera une vraie bataille tactique, je pense. C’est vrai que leur jeu nous convient bien et que cela nous a plutôt bien réussi dans le passé, mais on ne vit pas dans le passé en sport », poursuit l’attaquant des Lions et du Racing, qui avec ses équipiers de la zone offensive a observé avec attention la victoire des Allemands contre les Néerlandais lors du 1er tour. « Le score fut un peu forcé, je trouve. On a analysé ce duel. L’Allemagne a très bien défendu et les Pays-Bas ne leur ont pas créé assez de problèmes », selon Tom Boon.

Fort présent sur le flanc droit mardi contre les Pakistanais, Nicolas De Kerpel ne s’attend pas à avoir autant d’espaces jeudi. « Honnêtement j’ai trouvé le Pakistan assez faible. L’Allemagne c’est un format différent. Nous devrons élever de deux ou trois niveaux notre jeu. Même si nous les connaissons bien pour les avoir rencontrés à de nombreuses reprises, cela reste un adversaire dont il faut se méfier dans ce genre de match à élimination directe. Ils sont très forts homme sur homme. Il faudra éviter les déchets techniques et tenter de profiter des quelques espaces libres qui seront bien moins nombreux que mardi contre le Pakistan », conclut De Kerpel.

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