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Cop24: le monde du sport mouille à son tour le maillot pour le climat

Après l’industrie de la mode lundi, c’est au tour du monde du sport, mardi à la COP24, d’annoncer vouloir mouiller sa chemise et accroître ses efforts pour le climat.

Une cadre de travail pour l’action climatique du sport (Sports for Climate Action Framework) a été lancé mardi à Katowice, sous le parrainage de l’Onu changements climatiques, afin de réunir fédérations sportives, équipes sportives, athlètes et supporteurs dans un effort commun de conscientisation et d’action pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Ce dernier vise à limiter le réchauffement mondial bien en-deçà de +2°C et si possible à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Ce cadre de travail, qui se veut le catalyseur d’une action accrue pour atteindre la neutralité carbone en 2050, a d’ores et déjà reçu l’adhésion de 17 signataires parmi lesquels le Comité international olympique (CIO), les fédérations internationale et européenne de football (Fifa et UEFA), les comités organisateurs des JO de 2020 à Tokyo et 2024 à Paris ou encore la fédération mondiale de voile.

Le monde du sport est un émetteur de gaz à effet de serre, notamment par les déplacements qu’il engendre, mais il a également un rôle important à jouer dans la sensibilisation du grand public. Des célébrités sportives, parfois suivies par des millions de fans sur les réseaux sociaux, peuvent avoir une influence positive en la matière.

« Avec sa portée mondiale, son attrait universel et la capacité d’inspirer et d’influencer des millions de personnes à travers le monde, le sport occupe une position unique pour inciter à l’action mondiale pour le climat et à encourager les foules à s’y joindre », a souligné le prince Albert II de Monaco, présent mardi à la COP24 et par ailleurs féru de sport et membre du CIO depuis 1985.

Les représentants du monde sportif présents mardi à la conférence des Nations unies sur le climat, comme l’ex-footballeuse canadienne Karina LeBlanc, ont unanimement reconnu que la lutte contre les changements climatiques était « la plus importante course » de l’histoire de l’humanité.

Le sport n’est lui-même pas épargné par le dérèglement climatique qui représente un risque pour la santé des athlètes et pratiquants, peut provoquer des dégâts aux infrastructures de par les évènements météorologiques extrêmes qu’il entraîne et même empêcher la tenue de certaines compétitions, comme celles liées au ski.

D’autres fédérations, compétitions et clubs sportifs sont invités à joindre l’initiative qui donnera lieu, dès début 2019, à la mise en place de groupes de travail pour s’assurer que les engagements annoncés ne restent pas lettre morte.

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