Comment Anderlecht a pris option sur les demis

Les deux premiers du championnat se rencontraient mercredi dernier pour le match aller de l’indiscutable tête d’affiche des quarts de finale de la Coupe de Belgique. En s’imposant à l’extérieur sur un score Arsenal, Anderlecht a toutes les chances de se qualifier pour le dernier carré de l’épreuve et d’affronter plus que probablement le Standard, vainqueur sur le même score à l’Antwerp.

Le match au Limbourg a donné lieu à une première demi-heure d’excellent niveau avec une légère domination des Limbourgeois. Mais ce sont les Bruxellois qui se sont créé les meilleures occasions. Le rythme est quelque peu tombé par la suite mais la qualité de la rencontre fut très bonne. Pour ce sommet, Hugo Broos avait reconduit exactement le même 11 que lors du déplacement au Standard. Le positionnement de Tom Soetaers et de Thomas Chatelle, plus bas dans le jeu que lors du déplacement à Sclessin, orientait le système de jeu vers un 4-5-1 plutôt que le 4-3-3 dans l’antre des Rouches. Hans Cornelis et Sébastien Pocognoli, les arrières latéraux de Genk, qui étaient confrontés respectivement à Mbark Boussoufa et à Ahmed Hassan, avaient la possibilité, vu le caractère très offensif de leur opposant direct, d’amener le surnombre dans le camp mauve et de provoquer le 2 contre 1 sur le flanc avec Chatelle et Soetaers. Cela s’est produit à quelques reprises principalement du côté de Pocognoli, mais le danger que représentaient Boussoufa et Hassan a certainement freiné les ardeurs offensives des deux backs du Fenixstadion.

SCHEMA 1: Le système de Frankie Vercauteren.

Le coach d’Anderlecht a également choisi le 4-5-1 avec Daniel Zitka au but, un 4 arrière en ligne avec de droite à gauche, MarcinWasilewski, Nicolas Pareja, RolandJuhasz et Olivier Deschacht. Dans l’entrejeu, on remarquait un triangle central composé de Mark De Man et de Bart Goor, comme récupérateur droit et gauche, accompagné de Lucas Biglia qui évoluait comme faux numéro 10. Ce trio n’a jamais été mis en difficulté par son alter ego de Genk composé de Wim De Decker-Wouter Vrancken-Faris Haroun. Sur les flancs, comme précisé plus haut, Hassan et Boussoufa et enfin seul en pointe, le seul buteur du match Nicolas Frutos. Les mouvements offensifs des deux demis latéraux créaient des brèches sur les flancs pour la reconversion offensive de l’équipe limbourgeoise mais les hommes de Broos n’en ont jamais réellement profité.

SCHEMA 2: Le seul but du match fut lumineux.

Le goal d’Anderlecht est marqué à la suite d’une contre-attaque rondement menée. Kevin Vandenbergh est en possession de balle à l’entrée du rectangle côté gauche. Il tente le 1 contre 1 face à Pareja qui reçoit l’aide de Goor pour contrer l’attaquant de Genk qui est pris en tenaille et, comme à l’accoutumée, invective l’arbitre pour réclamer une faute inexistante. Le capitaine mauve sort gagnant du duel et relance immédiatement pour Hassan. Celui-ci s’infiltre, ballon au pied, entre De Decker et Vrancken, puis distille une passe lumineuse en direction de Boussoufa. Ce service millimétré ne peut être intercepté par le duo Cornelis- Eric Matoukou et Mbark trouve l’inspiration géniale en croisant dans le rectangle pour Biglia. L’Argentin, qui au départ de l’action se trouve à la même hauteur que Hassan, parvient, après une course de près de 80 mètres, à garder toute sa lucidité et à servir son compatriote Frutos dans le petit rectangle. Après un contrôle de la poitrine et un retour désespéré de Tomislav Mikulic, le grand Nicolas n’a plus qu’à déposer le cuir dans les filets.

Conclusion

Anderlecht, fort critiqué ces dernières semaines pour la qualité de son football, a remis les pendules à l’heure en alliant le résultat à la manière, dans l’antre même de son grand rival pour le titre qui reste invaincu à domicile… en championnat !

par étienne delangre

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