Bruno Govers

Club Bruges et Cercle : le football brugeois à la dérive

Dans un passé guère lointain, le football brugeois tenait encore le haut du pavé. Aujourd’hui, le Cercle et, dans une moindre mesure, le Club Bruges sont à la ramasse.

Par Bruno Govers Lanterne rouge du classement avec un total de 14 unités à peine en l’espace de 23 matches, le Cercle, qui accuse 5 points de retard sur le Beerschot (avec deux matches joués en moins, toutefois), ne semble plus pouvoir échapper aux play-offs 3. Quant à son frère-ennemi du Club, il ferme la marche dans les play-offs 1. Ce qui, pour une équipe qui briguait ni plus ni moins le titre, cette saison, est un véritable camouflet.

Les Bleu et Noir paient cash, aujourd’hui, les errances de leurs dirigeants. Car bien malin qui pourrait discerner une ligne de conduite dans leur politique sportive. En moins de deux ans, ils ont fait appel à pas moins de quatre entraîneurs qui représentent autant de philosophies différentes. Il y a d’abord eu le Néerlandais Adrie Koster, adepte de l’offensive à tout crin. Puis est arrivé l’ultra-réaliste allemand Christoph Daum. Cette saison, notre compatriote Georges Leekens ne s’est pas vraiment inscrit dans la durée non plus. Et son successeur, l’Espagnol Juan Carlos Garrido, n’a toujours pas marqué les esprits…

Ces disparités sont perceptibles aussi dans l’effectif. Tour à tour, en matière de recrutement, l’accent a été mis sur la main d’oeuvre scandinave (avec les Suédois Michaël Almebäck et Fredrik Stenman, le Norvégien Tom Högli et les Danois Niki Zimling (transféré dans l’intervalle) Jim Larsen et Jesper Jorgensen), hispanophone avec les Espagnols Jordi Figueras (parti lui aussi entre-temps), Victor Vazquez, le Colombien Carlos Bacca et le Costaricain Oscar Duarte. Sans oublier une petite touche belge avec les Bart Buysse, Thomas Meunier ou le récent transfuge Laurens De Bock.

Après Luc Devroe et Vincent Mannaert, le porte-drapeau du football flandrien vient aussi de se doter, en moins de 3 ans, d’un nouveau directeur sportif : l’Islandais Arnar Gretarsson. Un homme dont la première préoccupation fut de débaucher chez le voisin du Cercle son compatriote Eidur Gudjohnsen, un gars qui accuse 34 ans bien sonnés et qui ne décolle pas du banc pour le moment.

Encore une incohérence de plus à mettre à l’actif des responsables brugeois !

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