Cissé s’enfonce

Il est loin de convaincre Marseille

La défaite de Marseille à Lorient (2-1) éloignait les Phocéens de leur objectif européen. Pourtant, elle recelait un point positif. L’unique but marseillais fut inscrit – sur penalty – par Djibril Cissé. En d’autres temps, cela ne mériterait même pas d’être relevé. Quoi de plus normal ? Cissé fait partie de la race des buteurs et il ne s’agissait que de convertir un penalty.

Oui mais voilà, le Français traversait une crise de confiance depuis quelques mois. Arrivé à Marseille en juin après avoir subi une lourde blessure (double fracture tibia/péroné) et manqué de ce fait le Mondial allemand, Cissé avait repris le chemin des terrains fin décembre. A l’époque, ce retour avait été productif. Marseille enchaînait les victoires et la paire constituée de Franck Ribéry faisait bien des envieux. Depuis, Marseille a déchanté. Le compteur de Cissé était bloqué à trois buts et les sifflets accompagnaient chaque apparition du bad boy. Lui qui avait tout pour plaire car il est natif d’Arles, qu’il a toujours supporté l’OM et qu’il a connu la gloire à Auxerre et Liverpool, se voyait reprocher son égoïsme (sur et en dehors du terrain), ses distractions (il passe son temps chez le coiffeur, dans les boîtes de nuit où il joue le DJ, dans les défilés de mode, voire même sur les plateaux cinés car il est à l’affiche du dernier Taxi 4 alors qu’il devrait s’entraîner) et son arrogance. Quand on lui faisait état des critiques, il n’hésitait en effet pas à répondre :  » Si mes coéquipiers ont un problème, ils sont assez grands pour venir m’en parler « .

Pourtant, Cissé gardait ses partisans. Tant Albert Emon à Marseille que Raymond Domenech en sélection, continuaient à lui faire confiance. Son avenir chez les Bleus semble cependant menacé. Sa prestation catastrophique contre l’Autriche n’est pas passée inaperçue.  » Un vrai désastre. Il a tout raté : ses frappes, ses remises, ses contrôles. Inutile dans le jeu collectif, maladroit dans le dernier geste, très insuffisant techniquement. Ses appels n’ont jamais pu offrir la moindre solution susceptible de déstabiliser l’adversaire « , argumentait France Football. Dans ces conditions, vous comprenez pourquoi un petit but, même un penalty lors d’une défaite, puisse lui mettre du baume au c£ur.

NANTES et le PSG seraient mal gérés si on en croit une étude universitaire du centre du droit et de l’économie du sport de Limoges.  » Les mauvais résultats sont liés à l’environnement général du club : pression des supporters, tensions dans les vestiaires, mais aussi intérêts divergents chez les dirigeants « . Sur le terrain, le PSG a signé une deuxième victoire d’affilée contre Le Mans (2-1). Il n’est plus reléguable. Nantes, par contre, battu à Saint-Etienne, continue sa descente aux enfers en conservant sa lanterne rouge. Luigi Pieroni a disputé tout le match.

FABIEN BARTHEZ est au centre de la polémique à Nantes. Coupable d’une bourde ayant entraîné la défaite de son équipe à Sedan (0-1), il y a une semaine, le gardien avait sollicité son remplacement avant de quitter le stade à bord de sa voiture. Défendu par son président, Rudi Roussillon, il a dû néanmoins s’expliquer sur son comportement trois jours plus tard devant le groupe des joueurs, divisé sur la question.

ALOU DIARRA (Lyon) a refusé d’aller jouer un match en CFA. Gérad Houllier l’a exclu du groupe pro.

RAYMOND DOMENECH s’est expliqué sur la non-sélection de David Trezeguet en affirmant que certains joueurs étaient en meilleure forme et que la Série B italienne n’avait pas la valeur de l’élite.

YOUNES KABOUL, le défenseur central d’Auxerre, suscite les convoitises. Lyon et la Juventus sont intéressés.

KEVIN MIRALLAS n’a pas reçu sa chance contre Marseille alors que pour l’Equipe, ‘un seul Lillois a reçu plus de 5/10 : Michel Bastos 5,5 !

STéPHANE VANDE VELDE

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