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Charline Van Snick sera la 1ère chance chronologique de médaille belge

« Je me concentre sur mon poids et je ne veux pas commencer à tergiverser sur mon adversaire. Il est suffisant de la connaître la veille pour préparer le combat tactiquement », Charline Van Snick ne tenait pas à connaître son adversaire au 1er tour du tournoi de judo (-48 kg) de Rio qui se déroulera samedi lors de la 1e journée officielle de compétition. Le tirage au sort avait été effectué jeudi en fin de journée.

La double championne d’Europe en titre, 9e mondiale, y rencontrera la Roumaine Monica Ungureanu (IJF 11). En cas de succès, ce sera sans doute la championne olympique en titre, et idole dans son pays, la Brésilienne Sarah Menezes (IJF 4) qui se présentera sur sa route.

Forte de sa médaille de bronze à Londres et de ses deux titres européens consécutifs, Charline Van Snick constitue la première réelle chance, chronologique, de médaille belge aux Jeux Olympiques de Rio. En cas de nouveau podium, elle rejoindra le cercle fermé des deux judokas belges double médaillés olympiques: Robert Vande Walle (1980, 1988) et Gella Vandecaveye (1996, 2000).

« Je pense que je suis parmi les favorites. Mais je n’ai jamais parlé de médaille. Je veux juste gagner, être la meilleure. Il faut regarder match par match. Il faut être très concentrée dès le début. Je suis sereine. Je sais que j’ai déjà battu toutes les filles. Je sais ce que je dois faire par rapport à chaque fille. J’ai un plan tactique pour chacune. Je n’ai peur de personne. Mais elles m’ont toutes aussi battue. J’ai envie d’une médaille. Mais ce n’est pas mon discours. Je ne peux pas me projeter sur le podium avant d’avoir débuté la compétition. Ce serait une erreur », a confié Charline Van Snick.

« On ne peut pas prévoir la forme du jour. C’est une compétition tellement excitante. L’envie sera au rendez-vous et cela va me porter tout au long de la journée. Le corps va bien, la tête aussi », ajoute ‘Cachou’.

Neuvième mondiale, elle ne sera pas tête de série. « J’ai déjà gagné des compétitions sans être tête de série. C’est sûr j’aurais préféré être tête de série. Je me suis préparée mentalement à avoir un début de compétition plus intense. »

Elle sera coachée par Fabrice Flamand, mais son entraîneur français Baptiste Leroy, ne sera pas loin en tribune.

Sa bonne expérience à Londres ne constitue pas un réel avantage, selon elle. « Ce n’est pas parce que j’ai été championne d’Europe (en 2015) que c’était plus facile cette année. Les compteurs sont remis à zéro. Aux Jeux c’est pareil. Peut-être cela m’apporte de l’expérience. Je sais ce que sont les Jeux, un gros événement. C’est surtout la pression médiatique qui est différente. Sur le tapis, on est toutes les mêmes. La compétition de judo se déroulera comme d’habitude. »

Sauf que sa suspension pour dopage en 2013, annulée en 2014, a marqué Van Snick et elle compte bien en tirer parti. « Aucune de mes adversaires n’a vécu ce que j’ai vécu. Il a fallu me relever et me montrer encore plus forte. Il y a qui ont eu des blessures. Mais une blessure cela ne touche pas notablement comme la suspension a pu me blesser. Je pense que la force, l’expérience, la maturité que j’ai acquises grâce aux obstacles de la vie feront la différence. C’est en tout cas ce que j’espère. »

Elle a toujours autant de difficulté à faire le poids, « c’est quelque chose de très compliqué où le plus important est de garder la forme malgré la perte de poids », les Jeux de Rio devraient être ses derniers en -48 kg avant de rejoindre les -52 kg. « C’est sûr à 90%. »

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