CHARLES-EMMANUEL DE WASSEIGE

Journaliste de la RTBF qui s’est fait passer pour un mécano aux 500 miles d’Indianapolis.

Tu es journaliste automobile pour Warm Up et Automobile. Quel est ton rôle ?

Nous bossons sur Warm Up principalement le vendredi, le samedi et le dimanche. Il y a deux cas de figure. Soit Gaëtan Vigneron part avec un caméraman et nous récupérons sa matière. Soit il est seul et nous utilisons alors des images d’archives, d’autres interviews, etc. Pour le Grand Prix du Bahreïn, j’ai par exemple préparé une carte postale qui présente le pays et revient sur les moments forts des dernières éditions. Le samedi, nous visionnons les qualifications. Je me tiens toujours prêt en régie. Je suis censé reprendre le commentaire au cas où il y aurait une panne de courant. Dimanche, nous mettons les sujets bout à bout pour l’émission définitive. Après la course, nous préparons le résumé pour le Week-end Sportif.

Et pour Automobile ?

Le mardi, le mercredi et le jeudi sont consacrés à Automobile. Le week-end dernier, je me suis rendu à Zolder pour la première manche du BRCC, le nouveau championnat belge de voitures de tourisme, et pour le championnat FIA GT dans lequel court Sébastien Loeb. Nous accordons une place importante aux pilotes belges. Lorsque le sport automobile est en veilleuse, je travaille pour le service web et le JT.

C’est facile de jongler entre toutes les disciplines automobiles ?

Nous évitons de rentrer dans les détails techniques. Le but est de raconter une histoire au grand public en présentant une nouvelle voiture, en suivant le travail d’un mécano ou la femme d’un pilote, etc.

Tu ne rêves pas de commenter un jour la F1 ?

Si l’occasion se présente, pourquoi pas. Mais c’est une décision qui nécessite une réflexion. Commenter la F1 représente une vingtaine de déplacements dans le monde par an. C’est pesant. En attendant, il n’y a aucune jalousie envers Gaëtan Vigneron. Nous travaillons en équipe réduite dans la plus complète harmonie.

L’audience des courses de F1 est en hausse depuis le début de la saison. C’est grâce à la disparition de la concurrence de TF1 ?

Oui, c’est la principale explication. TF1 rassemblait entre 15 et 20 % des Belges. Ils sont maintenant les bienvenus chez nous. De plus, la saison s’annonce passionnante. On note beaucoup de dépassements, des changements de leader… Cela incite les téléspectateurs à rester.

Ton reportage le plus insolite ?

La couverture des 500 miles d’Indianapolis l’année où Bertrand Baguette était en lice. Je n’avais pas d’accréditation. Eric Bachelart, qui était responsable de l’écurie Conquest Racing, m’a donné un tee-shirt de son équipe et m’a fait passer pour un mécanicien. Contrairement aux autres journalistes belges, j’ai pu accéder à la piste avec mon caméraman. Les officiels s’excusaient même de me déranger !

La personnalité la plus sympa ?

Le skipper Laurent Bourgnon qui m’a invité à la Seychelles Cup, une course de voile, en 2007. J’ai été impressionné par sa personnalité et son humilité. Je suis toujours surpris par la gentillesse des pilotes belges. J’ai accompagné des gars comme Thierry Neuville, Bertrand Baguette ou Stoffel Vandoorne au ski de fond avec le RACB. Même sur la neige, ils se battaient pour être les meilleurs, quitte à chuter ! ?

PAR SIMON BARZYCZAK

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