Charleroi et le Standard dans des combats historiques

Ce mercredi soir, au Mambourg, Charleroi reçoit Lokeren avec – à l’esprit – l’envie de ne pas voir le Standard comme seul club wallon en D1 la saison prochaine. C’est un scénario catastrophe que nous avions déjà évoqué dans le Sport/Foot Magazine du 20 octobre 2008 dans le cadre d’une vaste enquête sans happy end… dont on s’approche dangereusement. La tâche des Zèbres ne sera pas aisée pour repousser ce spectre. Après ce mercredi, ils n’ont plus qu’un match, à Gand, le 14 mars et sont bye le 21. Lokeren, par contre, jouera encore à Courtrai le 14 et recevra Anderlecht le 21. Ces mêmes Mauves qui se sont baladés samedi en fin d’après-midi dans un stade du Pays de Charleroi glacial à tous points de vue, mais qui seront peut-être repus lors de ce dernier match. Ou fatigués par leurs matches contre Hambourg.

Samedi, en première mi-temps, un Anderlecht déforcé ( Guillaume Gillet et Ondrej Mazuch étaient suspendus et le duo Rom Lukaku-Jonathan Legear préservé sur le banc) aurait pu marquer une demi-douzaine de buts tant Charleroi était faible. Ce n’était que 2-0 grâce à des joueurs qui jouent et marquent peu : Matias Suarez et Tom De Sutter. Les Zèbres ne sortirent de leur apathie qu’à la montée d’ Alessandro Cordaro et Moussa Koita ; cela faisait deux ailiers (avec Pelé Mboyo à gauche) et un vrai centre-avant qui pesait. Si Tommy Craig veut avoir une chance dans la bataille qu’il doit gagner contre le Lokeren d’ Emilio Ferrera, c’est peut-être la voie. Mais où reste Paul Taylor ? Dans la tourmente, Craig reste extérieurement très calme, mais le quatrième coach de Charleroi ne livre guère d’arguments pour rassurer.

La route peut encore être très longue pour Charleroi. S’il termine 15e, il devra disputer le tour final pour le maintien avec les 2e, 3e et 4e de D2. Un combat perdu d’avance ? Certainement pas, d’autant qu’on aurait peut-être l’occasion de voir enfin une équipe zébrée qui tourne en rassemblant autour d’elle un peu plus d’estime populaire… ce qui n’est pas difficile. Car, à un moment donné, il faudra quand même réaliser l’union sacrée entre les supporters et la direction. Pour que ce club ait un avenir, il est essentiel que le schisme soit oublié. Peut-être que les extrêmes se rejoindront dans la difficulté. Mais c’est vraiment la dernière chance de repartir sur des bases plus respirables…

Quant au Standard de Liège, on espère qu’il a profité de son repos actif du week-end dernier car il joue sa saison en dix jours : l’aller-retour contre le Panathinaikos les 11 et 18, le déplacement à Zulte Waregem le 14 et le choc contre le Gand de Michel Preud’homme le 21 !

D’après Sergio Conceiçao, les Rouches ont des chances réelles de passer le Pana. Resterait encore à décrocher une place en playoffs 1, à commencer par un déplacement à Zulte qui n’a jamais constitué un pique-nique pour le Standard. On se souvient d’ailleurs d’un ancien Zulte Waregem-Standard avec Conceiçao qui avait très mal tourné…

Bref, à un niveau totalement différent certes, le Standard est embarqué comme Charleroi dans un combat tout aussi historique. Si Luciano D’Onofrio n’avait jamais exigé de ses troupes qu’elles réalisent le triplé du titre cette saison, on n’imagine pas qu’elles se retrouvent les mains vides en bout de course. Et comme L. D’Onofrio conteste que le Standard a donné l’impression depuis le début de cette saison de favoriser la Coupe d’Europe, il est temps qu’il prouve être capable de courir deux lièvres à la fois. Sans blessures, il a les possibilités de terminer sa saison en beauté.l

PAR JOHN BAETE

« D’après Sergio Conceiçao, les Rouches ont des chances réelles de passer le Pana. Resterait encore à décrocher une place en playoffs 1… »

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