C’est pas arrangé !

Vivra-t-on les premiers playoffs en six manches ?

Première manche à la Searena : Ostende gagne 81-61. Deuxième manche à l’Expodroom : Bree gagne 86-77. Troisième manche à la Searena : Ostende gagne 89-70. Cela ne vous rappelle rien ? Au manager ostendais Filip Debaere, cela rappelle l’époque où il était joueur.  » Lorsque la finale des playoffs opposait Ostende à Malines, on allait toujours aux cinq manches et l’équipe qui jouait à domicile gagnait toujours avec 20 points d’écart. Les gens pensaient que les matches étaient arrangés, dans le but de multiplier les recettes. Mais en playoffs, on n’arrange pas les matches. Un titre est bien plus important qu’une recette supplémentaire « .

L’explication est donc ailleurs. Dans l’avantage du terrain : l’appui du public, la connaissance des anneaux, les repères que l’on possède. Car, samedi, lors de la quatrième manche à l’Expodroom, on était parti sur les mêmes bases. Après trois minutes de jeu, Bree menait 11-0. Temps mort de Sharon Drucker : -Come on guys, wake up ! Pas de réaction immédiate : après cinq minutes, c’est… 18-0, avant le premier panier de Veselin Petrovic. A la mi-temps : 45-34 pour Bree, mais aussi 23 rebonds à 11 pour les Limbourgeois, 1 sur 8 à trois points pour Ostende et aucun point de Rashad Wright, qui avait animé la troisième manche. Mais la réaction côtière se prépare, et après 40 minutes, c’est 73-73. Prolongation ! Eh bien non, car le préposé au marquoir s’est trompé. En fait, c’est 73-72. Gros incident, évidemment.

Que dit le règlement ? C’est la feuille de match officielle qui compte, pas le marquoir.  » Cela, c’est la lettre du règlement « , estime Debaere.  » Dans l’esprit, il faut reconnaître que l’erreur au marquoir a influencé le déroulement du match. Si l’on avait su, à 15 secondes de la fin, qu’on était mené 73-72, croyez-vous qu’on se serait contenté d’empêcher Bree de marquer ? La seule bonne décision est de rejouer le match « . Après bien des palabres, c’est effectivement ce qu’on a décidé.

En fait, l’erreur a été commise à 1min30 de la fin, lorsque le marquoir affichait 73-67. Rashad Wright a alors inscrit un lay-up et le marquoir est passé à 73-70. Le plus incroyable, c’est que pendant 90 secondes, personne ne s’est aperçu de rien : ni les arbitres, ni les coaches, ni les joueurs. Au fond, à quoi sert le commissaire de table ? En principe, à contrôler les préposés à la table de marque. Si l’on suspend des joueurs, ne pourrait-on pas le suspendre également pour une faute d’inattention aussi lourde de conséquences en finale des playoffs ? Car, après avoir assisté au premier lay-up à trois points de l’histoire du basket, on risque de vivre les premiers playoffs en… six manches !

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire