» CE QUI M’A LE PLUS SURPRIS C’EST LA RAPIDITÉ DE SON INTÉGRATION EN ITALIE « 

La carrière de Gaby Mudingayi se résume en une lutte incessante contre les doutes de ses employeurs. Durant la trêve hivernale 2003-2004, Gand a saisi des deux mains l’offre du Torino, qui se produisait en Serie B. Le club l’a lâché contre 250.000 euros. En quatre saisons à Gand, le médian n’avait jamais impressionné et il n’avait été titularisé que de manière sporadique. Henk Houwaart, Patrick Remy, Jan Olde Riekerink : aucun ne lui trouvait de talent.

Herman Vermeulen, adjoint de Gand de 1995 à 2005 est le seul à avoir cru en lui.  » On ne peut pas en vouloir aux entraîneurs principaux « , tempère l’actuel coach adjoint du Lierse.  » Ils ont besoin de points et ont rarement la possibilité d’investir dans un jeune talent. Or, il faut appeler un chat un chat : Gaby avait encore des carences quand il était à Gand. Ses qualités étaient indéniables, notamment à la récupération du ballon, mais il perdait aussi souvent le ballon qu’il ne le conquérait, à cause d’un mauvais passing. Les entraîneurs se sont focalisés sur cet aspect. En plus, il était arrivé blessé et je dois dire qu’il n’a jamais donné l’impression de tout mettre en £uvre pour revenir le plus vite possible.  »

Michel Louwagie, enchanté d’avoir reçu autant d’argent pour un transfert raté, ne doit pas non plus se faire de reproches, selon Vermeulen.  » Il a agi en manager : quand quelqu’un n’atteint pas le rendement escompté, on le vend.  »

Pourtant, Vermeulen n’est pas surpris, sportivement, que Mudingayi soit ensuite devenu une valeur sûre en Italie.  » Il était déjà fort dans les duels. Ensuite, il est logique qu’il ait progressé après quatre saisons à Gand, puisqu’il était issu de D3, à son arrivée en 2000. Gaby est de ces footballeurs qui progressent quand ils sont bien entourés, ce qui a été le cas en Serie A. En plus, il a beaucoup amélioré son passing. Ce qui m’a le plus surpris, c’est la rapidité de son intégration en Italie car Gaby a besoin de beaucoup de chaleur humaine, il est très attaché à sa famille et à ses amis. Il n’a d’ailleurs pas toujours cherché à se montrer, ce qui a été un des arguments de Gand lors de sa vente : il était beaucoup trop humble et ne se révoltait pas contre son statut de réserviste. Du coup, il n’a jamais effacé les doutes entourant ses qualités. Je suis très content qu’il réussisse malgré ces doutes. « 

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