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Bonne nouvelle pour Thomas Pieters et Cie

Le golfeur Thomas Pieters (24 ans) a loupé de peu la médaille de bronze à Rio mais il aura encore au moins deux chances d’enlever une médaille olympique durant sa carrière.

Suite à l’absence aux Jeux de ténors mondiaux tels que Jason Day, Jordan Spieth et Rory McIlroy, qui redoutaient le virus Zika ou n’étaient tout simplement pas intéressés, on a craint que le golf, qui effectuait son retour au programme olympique après 112 ans, ne perde son statut olympique à l’issue des Jeux de Tokyo en 2020. Mais le tournoi de golf brésilien a été de bonne qualité. La lutte pour les médailles a été passionnante, en messieurs comme en dames, avec des duels entre Justin Rose et Henrik Stenson d’une part, Inbee Park et Lydia Ko de l’autre. Les six médailles sont revenues à des golfeurs de six nations différentes, ce qui lui confère un caractère international qu’aime le CIO.

Le tournoi de golf a également attiré un nombre inattendu de téléspectateurs. Aux Etats-Unis, les puts de Justin Rose et Thomas Pieters ont été davantage suivis que n’importe quel autre événement de golf, à part la finale des Masters et la Ryder Cup.

Ces éléments positifs joueront un rôle dans l’évaluation du programme olympique par le CIO début 2017, une évaluation au terme de laquelle il rendra public le nouveau schéma des Jeux de 2024, qui se dérouleront à Los Angeles, Paris ou Budapest. Le golf a désormais de fortes chances d’y figurer. Une source au sein du CIO a déclaré au Guardian qu’il serait  » très surprenant  » que le golf soit supprimé. C’est donc une bonne nouvelle pour Thomas Pieters, qui aura 32 ans en 2024. Peut-être y aura-t-il même deux Belges, si Thomas Detry (23 ans), la nouvelle étoile montante belge, parvient à se frayer un chemin au sein de l’élite mondiale.

Le tournoi de golf de Rio a donc laissé un bel héritage mais pas pour le green situé à l’ouest de la ville côtière. Il a coûté près de vingt millions d’euros, tout le monde a apprécié sa magnifique situation, au milieu de marais où vivent des capybaras – des cochons d’eau – et même de petits alligators. Il a fallu trois ans pour aménager le parcours : les travaux ont été ralentis par les plaintes d’organisations écologiques et du financement frauduleux de l’entrepreneur brésilien Pasquale Mauro, aidé par le bourgmestre de Rio, Eduardo Paes, qui lui a accordé des avantages fiscaux illégaux.

En ces mois post-olympiques, des rapports négatifs ont vu le jour : rien n’est achevé, en dehors du terrain : il n’y pas de shop ni de restaurant au club house, qui n’est même pas meublé. Mais le principal problème, c’est qu’on y trouve fort peu de golfeurs. Ce n’est pas étonnant car malgré ses six millions d’habitants, Rio ne recense que 1.500 golfeurs, essentiellement des personnes riches. La ville a à peine les moyens de payer les frais d’entretien du parcours, qui s’élèvent à 100.000 dollars par mois.

JONAS CRETEUR

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