Le médian albanais a battu le Madrilène au Parc Astrid en 2000-01.

B esnik Hasi :  » De tous les maillots que j’ai récoltés durant ma carrière, ceux qui remontent à la saison 2000-01 me laissent un souvenir impérissable. Avec Anderlecht, j’avais alors réussi ce qu’aucun autre club belge n’est parvenu à réaliser jusqu’à présent, à savoir passer l’hiver au chaud en Ligue des Champions. Sous la férule d’ Aimé Anthuenis, qui m’avait déjà dirigé auparavant à Genk, le Sporting avait fait très fort, à l’époque, en sortant d’abord vainqueur d’un premier tour où ses adversaires avaient pour noms Manchester United, le Dynamo Kiev et le PSV Eindhoven, puis en faisant bonne figure dans une autre poule regroupant trois autres ténors du football européen : la Lazio Rome, Leeds United et le Real Madrid.

Jouer le club espagnol, fraîchement désigné club européen du siècle par les hautes instances de l’UEFA, c’était la réalisation d’un vieux rêve. Et je ne me suis pas fait prier, après coup, à l’heure du traditionnel échange des maillots. En tant qu’honnête serviteur du RSCA, je savais fort bien que la vareuse d’un Raul ou d’un Luis Figo ne me serait pas réservée. Mais j’étais heureux comme un gosse au moment de faire le troc avec deux Merengue qui avaient participé tout comme moi aux manches aller et retour : le Camerounais Geremi et l’Espagnol Guti. A choisir, je retiendrai cependant ce dernier, dont j’avais recueilli la tunique après notre succès au Parc Astrid : 2-1. A l’aller, en revanche, nous avions été battus 4-1 !

Pour une autre raison encore, cette campagne en tous points mémorable me tient tout particulièrement à c£ur : le 22 novembre 2000, j’avais probablement livré mon meilleur match européen sous la casaque du Sporting contre la Lazio, en délivrant notamment la passe décisive sur le seul but de la rencontre inscrit par Tomasz Radzinski. Au terme des 90 minutes, je ne m’étais toutefois pas attardé sur le terrain pour obtenir un petit souvenir d’un Romain. Je n’avais qu’une seule idée en tête : me rendre au chevet de mon épouse, Lauretta, qui allait accoucher d’un moment à l’autre. La même nuit, j’allais devenir l’heureux papa d’une petite Dea. C’est un événement qu’on n’oublie évidemment pas de sitôt !

Avec l’équipe nationale d’Albanie, j’ai également obtenu quelques shirts sortant réellement de l’ordinaire. Le plus sensationnel, à mes yeux, est celui d’ Angelos Charisteas, qui fut mon adversaire direct lors d’un match Albanie-Grèce à l’automne 2004. Les Hellènes venaient d’être sacrés champions d’Europe au Portugal et, jamais encore, ils n’avaient perdu à Tirana. Ce fut toutefois chose faite à cette occasion, car mes coéquipiers et moi-même l’avions emporté 2-1. Inutile de dire que ce fut la liesse dans la capitale albanaise ce soir-là !

Parmi les autres patronymes célèbres qui se sont dressés sur ma route et dont j’ai obtenu la tunique, je citerai encore le Néerlandais Arjen Robben et l’Anglais Robbie Fowler. Une fois encore, ma préférence ira à ce dernier. Car autant le premier usa de tous les moyens pour prendre le meilleur sur moi, autant le gars de Liverpool aura été un exemple de fair-play. Je m’en voudrais de ne pas le mentionner dans cette liste « .

RECUEILLI PAR BRUNO GOVERS

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