BERNT EVENS

Le back gauche explique la réussite initiale du club campinois.

Westerlo a pris un excellent départ et est resté dans le sillage d’Anderlecht et de Genk avec Charleroi lors des six premiers matches en récoltant onze points. Bien organisé défensivement, il développe aussi un foot attractif. Cela ne surprend pas Bernt Evens (27 ans), arrière gauche.

Malgré le départ de Chris Janssens et les craintes d’une saison difficile, vous avez réussi quand même réussi votre départ…

Bernt Evens : Nous ne pensions pas nous retrouver dans le premier peloton aussi aisément. Tout le monde est libéré. Nous avons retrouvé notre spirit à temps. Nos automatismes s’affûtent au fil des matches.

Stef Wils confère-t-il plus de stabilité à l’équipe en défense que dans l’entrejeu ?

Oui. Avec Nico Van Kerckhoven et Ronny Gaspercic, il nous apporte la sérénité nécessaire et nous aide à choisir des options constructives.

Patrick Babatunde Ogunsoto détient-il le rôle principal en tant que buteur exceptionnel ?

Notre buteur est précieux. Il fait des choses étranges à l’entraînement mais il est très opportuniste. Comme Patrick Goots, qui était absent en semaine mais éclatait le week-end. Il vit de ses buts. Il n’est pas seulement exceptionnel de par sa vitesse. Il exige le ballon pour marquer.

Ne craignez-vous pas qu’il soit transféré à l’étranger en hiver, comme Jackson Coelho la saison dernière ?

C’est un risque. Peter Utaka est en pleine forme aussi. Il marque moins mais offre des ouvertures. Nous ne pourrons les conserver s’ils poursuivent sur leur lancée. Heureusement, notre noyau est plus étoffé. Nous avons encore Bart Van den Eede, très présent dans le rectangle et doté du sens du but – ce qui nous avait fait défaut au second tour.

Quelles sont les ambitions de Westerlo ?

Une cinquième ou une sixième place. C’est notre plafond. Il y a des révélations chaque année, nous espérons en devenir une. Ce que Zulte Waregem a réussi avec la Coupe à la clé est à notre portée. Nous ne campons pas à dix derrière le ballon, nous essayons de développer un bon football. Nous voulons rester un bon membre du subtop.

Jef Delen et vous-même vous trouvez aisément sur le flanc gauche.

Le courant est passé dès la première minute. Nous nous trouvons les yeux fermés. J’aime me livrer offensivement, créer le danger.

On dit que vous avez la même rage de vaincre que Stijn Vreven…

Le football, c’est du théâtre. Les gens recherchent de l’animation pendant le week-end, ils paient pour assister à un spectacle. J’essaie de ne pas être une souris grise. Avec mes sprints et mon caractère, je veux apporter un plus. C’est ma marque de fabrique.

Quelles sont vos ambitions personnelles ?

Westerlo n’est pas un terminus. J’y suis lié jusqu’en 2008, je m’y sens bien. Je ne rêve plus car plusieurs offres alléchantes ont capoté in extremis dans le passé. J’ai longtemps rêvé de l’équipe nationale mais ça devient difficile. Je crains de ne pas convenir aux conceptions de René Vandereycken. Il a en tête un profil bien établi. Après Jelle Van Damme, il a aussi Nicolas Lombaerts. Le fait qu’Olivier Deschacht ne soit pas sélectionné est d’ailleurs éloquent. l

FRÉDÉRIC VANHEULE

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