Benoît Thans ne cherche pas à être à la mode

Thomas Bricmont

L’analyste du lundi soir revient sur son rôle au sein de l’équipe de Michel Lecomte. Son côté bien sous tous rapports n’est pas pour lui déplaire. Au contraire, la dent dure, il la laisse aux autres.

Aujourd’hui, vous faites presque partie des cadres de la télévision. Ce média attirait-il le joueur que vous étiez ?

J’ai toujours été un homme de communication. Donc, ça me correspond. En 1999, Michel Lecomte, que j’avais connu pour les besoins d’un reportage quand j’évoluais à Lens, m’a proposé de faire quelques piges. A partir de là, tout s’est enchaîné et j’ai fait mes premiers directs lors de l’Euro 2000.

Que retirez-vous de ces quasi 10 années TV ?

J’ai beaucoup appris dans mon rôle de consultant, et non de journaliste, je précise. Je réalise certains montages ou conduites d’émission. J’ai aussi eu la chance de revoir et m’entretenir avec certaines personnalités (Luis Fernandez, Paolo Rossi…), lors des grands événements comme la Coupe du Monde. Et au-delà de ça, grâce à mon expérience du terrain, j’essaie dans mes interventions d’éclairer certains détails lors de certaines phases bien précises.

A Studio 1 du lundi, vous avez l’image de celui qui ménage la chèvre et le chou. Avez-vous parfois envie de trancher un peu plus dans le vif ?

Je ne suis pas un homme de conflits. Mon but n’est pas de blesser les gens. J’ai l’impression qu’il y a de plus en plus de dérives dans la presse belge. Prenez les derniers cas Englebert et Stijnen. Je connais les deux joueurs et je sais que ce qui a été écrit, c’est de la désinformation totale. Balancer des noms, c’est gratuit et blessant. En plus, quand je vois que suite à certains articles tapageurs, on siffle la Brabançonne, ça me fait tout sauf sourire.

Et vos échanges avec Stéphane Pauwels ? Comment doit-on les analyser ?

Il y a un jeu qui s’est installé entre nous mais surtout pas d’animosité. On a chacun notre rôle : Stéphane joue plus dans le sensationnel, je suis plus soft. Je ne cherche pas à être à la mode. Par contre, quand je peux balancer une info grâce à mes relations, je n’hésite pas. Proto à Charleroi, j’étais au courant, j’avais l’accord pour le dire, alors je le dis. Même si Mogi Bayat a tenté de démentir… Mais je préfère m’attaquer à la base des problèmes de notre football. Pour moi, l’enjeu est là, surtout quand on est confronté à toute une série d’anomalies.

THOMAS BRICMONT

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