Bavcevic a anticipé

Il a annoncé son départ de Mons-Hainaut.

En 2005, Niksa Bavcevic a signé un contrat de deux ans, qui arrive donc à terme, avec une année en option si les deux parties étaient d’accord. Chose devenue fort peu probable depuis plusieurs semaines. Il est certain que les difficiles relations avec des joueurs comme Monty Mack et Shawnta Rogers, deux fortes personnalités tant sur qu’en dehors des terrains, ont perturbé l’ambiance. Et Bavcevic n’a pas fait preuve de la souplesse psychologique qui lui aurait permis de mettre les Américains de son côté. Les deux joueurs, partis en janvier, l’ont-ils saboté ? Certains l’ont prétendu. En tout cas, les deux Américains se sont immédiatement opposés à lui. Ils lui reprochaient son côté ex-Yougoslavie, le fait qu’il veuille tout régenter et se refuse à tout dialogue.

En attendant, Thierry Wilquin, le manager, calme le jeu même s’il a du mal à affirmer clairement que  » le club aurait pu difficilement prolonger le contrat du coach « . Pour l’instant, il songe avant tout aux playoffs et une qualification n’est possible que si le coach et les joueurs collaborent vraiment. Le fait que les résultats ne soient pas aussi bons que la saison dernière (victoire en Coupe, finaliste des playoffs et un bon parcours en coupe d’Europe) a probablement également joué un rôle négatif.  » Non, nous étions conscients que les résultats de la saison dernière étaient exceptionnels « , avance Wilquin.  » Nous savions que la probabilité de répéter ce parcours était minime « .

Mais de là à ne pas participer au tour final, c’est quand même une déception :  » C’est ce qui fait la beauté du sport de haut niveau. Rien n’est acquis d’avance. Pour ce qui est des playoffs, seul Charleroi est sûr de sa participation « , désamorce Wilquin.

Bavcevic a motivé sa décision par l’approche dilettante de certains de ses joueurs :  » C’est bien ce que j’en ai déduit vu la manière dont certains ont négocié les matches contre Bree et Liège. Quand vous prenez 30 points en un quart temps, c’est qu’il y a un problème dans le jeu défensif et si vous ne réagissez pas, c’est que vous n’êtes pas professionnel « .

Le lundi précédent, Rogers est revenu au club, à bord de la voiture d’un collègue prêtée par le club. Il paraîtrait qu’il a frappé à la porte du coach et l’a nargué. Le sang de Bavcevic n’aurait fait qu’un tour :  » C’est vrai. Vous trouvez normal qu’un joueur n’étant plus au club fasse comme chez lui et en plus utilise un véhicule du club. C’est un manque de respect à mon égard de la part des joueurs « . Cette histoire, l’a-t-elle incité à annoncer son départ ? Est-ce vraiment une bonne chose ?  » Pour moi, c’est un fait positif. Maintenant qu’ils ne doivent plus jouer pour leur coach, on va voir s’ils vont jouer pour le club « .

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