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BALOTELLATE

Super Mario revient de loin. De ses ennuis de santé à la naissance (il a passé la première année de sa vie à l’hôpital de Palerme à la suite d’une perforation à l’abdomen et d’un trou à l’intestin) à l’adoption définitive par sa famille d’accueil (les Balotelli), contestée par sa famille biologique (les Barwuah, venus du Ghana en 1988) et avec laquelle la relation est, pour le moins, compliquée.

Il doit également composer avec le fait d’être le seul joueur noir dans les catégories de jeunes de son Brescia (les Barwah ont quitté Palerme pour la Lombardie quand il avait un an et demi, fin 91)… Malgré ses racines ghanéennes, Mario a toujours revendiqué sa citoyenneté italienne. Il lui a fallu attendre l’âge de dix-huit ans pour l’obtenir ainsi que son nom d’adoption inscrit sur sa carte d’identité. Peu après, alors à l’Inter, il arbore un tee-shirt plein d’humour :  » Pas seulement parfait, italien aussi !  »

Des deux clubs de Milan à Liverpool et Manchester, Balotelli aura multiplié les frasques comme pour conjurer ses problèmes d’identité, familiaux et raciaux. La saison dernière, on a peu entendu parler de lui en dehors du terrain.  » Peut-être que cette façon de se comporter, voulue par le Milan, ne lui convient pas bien. Mario a besoin d’un peu de folie pour s’éclater sur le terrain « , affirme SulleyMuntari, son ex-coéquipier chez les Rossoneri.

Peut-être aussi qu’il est temps, aussi, que les balotellate (les frasques de Mario, selon la presse transalpine) cessent.  » Il doit soigner sa tête, elle ne lui permet pas de donner sa pleine mesure « , assure AriedoBraida, l’ancien dirigeant du Milan, aujourd’hui à Barcelone.  » On l’a toujours estimé comme un grand joueur, il doit le prouver sur la longueur.  »

En ce moment, Balotelli connaît peut-être les meilleurs moments de sa carrière depuis le printemps 2012, et l’enchaînement du titre de City avec la finale de l’Euro de la Nazionale.  » Mis bout à bout, ça reste de courtes périodes quand même « , relativise un ex-coéquipier français en Italie.  » Il faut qu’il prouve sur la longueur, sinon ça ne sera qu’un feu de paille.  »

A Nice, tout est réuni : les jeunes, un club familial où les fans vont l’adorer et un entraîneur qui semble le comprendre. Il paraît avoir mûri, semble un peu plus en paix avec ses démons. Aussi, si tous les astres sont alignés, il y aura peut-être un deuxième miracle à Nice après BenArfa, deux coup sur coup. Ce serait un bon coup de pub pour le club, il pourrait attirer tous les joueurs en perdition de la planète football…  »

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