» Au Mambour, les joueurs sont restés proches des supporters « 

Sport/Foot Magazine va chaque semaine à la rencontre d’un fan d’un club de l’élite. Cette fois, un supporter des Zèbres est à l’honneur.

Quel genre de club est Charleroi ? ManuDevos : Un club très humain et très familial. Je ne me sentirais pas bien si j’étais supporter d’un grand club, où les gens ne se connaissent pas. A Charleroi, les joueurs sont restés très proches du public, on peut encore leur parler. Le club encourage même cela. On a donc encore l’impression que le club, les joueurs et les supporters forment un tout. C’est très important pour nous.

Que ressentez-vous lorsque vous repensez à la période où Abbas Bayat était président ?

Moins on en parlera, mieux ce sera. Ses premières années furent très bonnes mais, par la suite, ça s’est fortement dégradé dans tous les domaines. Peut-être que la culbute en D2 nous a fait du bien car cela faisait trop longtemps qu’on faisait de la corde raide. J’ai l’impression qu’avec l’équipe mise en place par le nouveau propriétaire (le magnat du fitness FabienDebecq, ndlr), le club va mieux. Le plus important pour nous, les supporters, c’est que nous recevions à nouveau des informations claires de la direction. Les gens se sentent à nouveau impliqués dans le club et il y a moins de dissensions internes et de négativisme qu’avec Bayat.

Quel est votre joueur préféré des dix dernières années ?

Sans hésiter, BertrandLaquait, le gardien français qui évolue aujourd’hui à Evian. Il a passé plusieurs années chez nous et on peut dire qu’il nous a sauvés à lui tout seul à plusieurs reprises. Charleroi a eu d’autres joueurs français mais ils étaient souvent plus distants. Je n’ai par exemple jamais parlé à FabienCamus tandis que Cyril Théréau signait des autographes mais ne discutait jamais avec nous. Laquait, lui, était un type fantastique en dehors du terrain également. Beaucoup de jeunes attrapent la grosse tête après quelques bons matches mais lui, jamais.

Au cours des dernières saisons, peu de joueurs de la région ont percé.

C’est une grosse lacune. Nous aimerions renouer avec le passé et il nous faudrait quelques porte-drapeaux de la région pour retrouver une identité carolo. Je suis déjà content que l’on rejoue en maillot zébré parce que ça fait partie de notre tradition.

Que faudrait-il à Charleroi pour redevenir une valeur sûre de l’élite ?

Ce qui serait déjà très bien, ce serait d’effacer l’ardoise laissée par Abbas Bayat. Puis, j’aimerais qu’on aille rechercher quelques patrons, comme par le passé. Pour le moment, le boss, c’est OnurKaya mais il n’a que 27 ans. Ce serait bien de pouvoir compter sur un gars comme TimSmolders, qui connaît bien le championnat de Belgique et en qui on peut avoir confiance.

PAR JENS D’HONDT – PHOTOS: IMAGEGLOBE

 » Théréau signait des autographes mais ne discutait jamais avec nous.  »

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