ANTHONY MORIS, GARDIEN MALINES

L’actualité revue et commentée par un acteur du championnat de Belgique.

Le tribunal correctionnel du Brabant wallon a condamné fin décembre à six mois de prison ferme une personne ayant dissimulé sous sa jupe 56 paquets de chocolat de 500 grammes dans un magasin Carrefour Market de Jodoigne. C’était quoi ton dernier petit écart calorique ?

ANTHONY MORIS : Ha ben c’était justement ce midi ! J’ai été avec un ami manger un burger chez Huggy’s à Liège. Mais c’était surtout lui qui en avait envie, moi, c’était plus pour lui faire plaisir (il rit). Le problème, c’est que je prends vite du poids, donc je dois vraiment limiter les écarts. Rassure-toi, ça ne m’empêche pas de me faire plaisir. Je me suis pris la totale burger-frites-ketchup. Pour me donner bonne conscience, j’ai quand même enchaîné avec une eau pétillante !

Les bébés savent quand les adultes mentent. C’est ce que prouve une étude récente, démontrant que les aptitudes cognitives des enfants de deux ans et demi seraient plus développées que ce qu’on a longtemps pu imaginer. Ton dernier mensonge à un enfant, c’était quand ?

MORIS : C’était il n’y a pas si longtemps, mais c’était pour la bonne cause. Pour l’anniversaire de ma filleule, je lui ai fait croire qu’on partait au ski pour la pousser à prendre des affaires chaudes, mais finalement on a été passer le week-end à Disneyland Paris. D’aucuns auraient pu se sentir lésés, mais elle était ravie, je vous rassure.

Un Américain a attaqué une franchise de McDonald’s en justice au motif que son menu était plus cher que s’il avait acheté séparément les éléments qui le composent. Un acte courageux, mais qui n’a que peu de chance d’aboutir. C’est quand la dernière fois que tu t’es battu contre plus fort que toi ?

MORIS : C’était lors de notre dernier match avec le Luxembourg en Biélorussie. Le score était de 1-1 et l’arbitre siffle la fin du match. Pour nous, il s’agissait d’un véritable exploit donc tout le banc explose de joie et se rue dans le rond central pour fêter ce point pris à l’extérieur. Et là, l’arbitre se rend compte qu’il restait en fait encore une minute trente à jouer et nous demande de reprendre notre place. J’étais furax, hors de moi. Heureusement, le score est resté en l’état, mais dans le cas contraire, je pense que j’aurais été à deux doigts de craquer.

Alors qu’il s’est vu proposer un poste dans l’administration de Donald Trump, Sylvester Stallone a poliment décliné l’offre. Tu crois que c’est si facile que ça de dire non à Donald Trump ?

MORIS : Personnellement, je pèserais quand même le pour et le contre. C’est le président américain, ça mérite de réfléchir, non ? Et puis moi, je crois ce que je vois. Je ne suis pas anti-Trump. C’est quelqu’un qui a toujours réussi dans la vie, alors, j’ai envie de lui faire confiance. Pourquoi ne pourrait-il pas être un bon président des États-Unis ?

Trump toujours. Deux de ses nominations les plus critiquées dans la composition de son équipe pour les quatre ans à venir restent celle de Rick Perry, un climatosceptique avoué, au poste de ministre de l’Énergie et celle de Scott Pruitt, lui aussi réputé pour ses prises de position contre le réchauffement climatique, à la tête de l’agence de l’environnement. Est-ce que Donald Trump ne serait quand même pas le pire sélectionneur du monde ?

MORIS : Non, je crois qu’à l’image de certains sélectionneurs, Trump, c’est surtout quelqu’un qui a besoin d’être bien entouré. J’aime bien dire que nul ne détient seul la vérité. Et je pense me souvenir que la Suède a eu quelques bons résultats aux débuts des années 2000 avec deux sélectionneurs à sa tête. Ce serait peut-être ça la solution, parce qu’il y a forcément plus dans deux têtes que dans une.

À 73 ans, Mick Jagger est récemment devenu l’heureux papa d’un huitième enfant. La mère, 29 ans, est très heureuse. Ce sera quoi toi ton dernier caprice avant de mourir ?

MORIS : Moi, c’est moins glauque et encore un peu plus gourmand, mais j’ai toujours rêvé de visiter les 7 merveilles du monde. Je crois que ce serait mon dernier petit plaisir.

MARTIN GRIMBERGHS