Jacques Sys

Anderlecht entre angoisse et richesse

Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Après une journée de championnat, on peut déjà constater quelques tendances. Le noyau du Club Bruges, malgré sa taille, présente encore des blancs tandis que du côté d’Anderlecht, il faudrait vite recruter quelques éléments expérimentés et charismatiques pour encadrer les jeunes pousses.

Par Jacques Sys

À l’approche du début du championnat, l’armée des analystes qui bombardaient Club Bruges favori n’a fait que grossir. Les Bleu et Noir avaient acté deux transferts de haut niveau en les personnes de Timmy Simons et Tom De Sutter. Et après huit années difficiles, il était temps de remporter un prix important.

Cependant, après une journée de jeu, on a pu constater ce qui se précisait déjà: même en disposant d’un noyau de 30 joueurs, en cas de blessures et de suspensions, le Club Bruges présente trop de blancs dans son équipe. Ce problème s’est révélé vendredi soir contre le Sporting de Charleroi: sans Victor Vazquez et Vadis Odjidja, pas d’idées sur le milieu de terrain. Et comment la défense se développera-t-elle à l’avenir, avec de nombreux jeunes joueurs, un Jim Larsen fragile et un Tom Hogli souvent défaillant la saison précédente ? Même si concernant ce dernier une solution se dessine: lorsque Vadis Odjidja aura retrouvé sa forme, Timmy Simons pourra reprendre la direction à l’arrière. En attendant, le Club ne peut se permettre aucun échec, surtout pas au niveau européen. Car même si l’administration s’abstient de cris euphoriques, les supporters ne se contenteront de rien de moins que le titre.

Actuellement, les Brugeois semblent plus avancés qu’Anderlecht qui a joué contre Lokeren sans autorité. Une défaite à domicile et l’on parle déjà de situation alarmante au Parc Astrid. Alors qu’il n’y a eu que 90 minutes de foot… Néanmoins, il faut qu’Anderlecht remplace Biglia, Mbokani et Jovanovic d’urgence. L’équipe peut jouer la carte de la jeunesse et se réjouir de la classe de Youri Tielemans. Mais, ces jeunes ne peuvent continuer à se développer que grâce à des joueurs charismatiques, expérimentés et dotés de leadership. De tels joueurs ne figurent pas encore dans l’effectif du champion en titre, ce qui suscite un dilemme étrange: d’une façon ou d’une autre, les nouveaux joueurs freinent l’ascension de toutes ces pépites d’or qui composent l’avenir du club. Le champion flotte donc entre angoisse et richesse. Le point faible d’Anderlecht réside dans ces joueurs expérimentés incapables de prendre les devants. À un mois et demi de la Ligue des Champions, c’est inquiétant.

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