ANDERLECHT, C’EST 11 SUR 30 CONTRE LE TOP 6

J’ai discuté longuement avec Besnik Hasi quand il restait 5 matches de phase classique. Il était optimiste et il m’a dit :  » On y va pour un 15 sur 15. Histoire de bien se replacer pour le départ des play-offs.  » Son équipe en est à 4 sur 12, elle fera 7 sur 15 dans le meilleur des cas ! Les Anderlechtois ont préparé le match à Mouscron avec plein de bonnes intentions, ils étaient tous prêts à se défoncer, ils étaient conscients qu’ils allaient être reçus chaudement et qu’ils ne pouvaient plus rien lâcher en chemin, soi-disant. On a vu le résultat. Mauvaise météo, mauvais terrain… ils n’ont pas eu envie de trop en faire.

Anderlecht qui bâcle des rendez-vous pareils, c’est la routine depuis deux ans. Mais quand on entend que cette équipe doit son classement à ses mauvais résultats contre les petites équipes, c’est faux. Il y a de ça mais il y a aussi autre chose ! Si on fait le calcul des points pris par le RSCA contre les autres clubs du top 6, c’est un bilan lamentable de 11 points sur 30.

Les Sportingmen ont battu Bruges deux fois, mais pour le reste, ça n’a été que des désillusions : 1 point sur 6 contre Ostende, Gand et le Standard ; 2 sur 6 contre Genk. Et ça donne maintenant une moyenne de moins d’une victoire tous les deux matches. We are Anderlecht… Les victoires contre Bruges et les bonnes performances contre Monaco et Tottenham ne doivent pas aveugler. Cette équipe n’est pas systématiquement au top quand il y a un grand nom en face.

J’en reviens à Hasi… Aujourd’hui, il me donne l’impression d’un coach qui ne sait plus du tout où il en est. Je ne suis pas certain qu’on le laisserait à son poste s’il avait un adjoint prêt à prendre le relais directement. Quand il a remplacé John van den Brom, il paraissait prêt. Ce n’est pas le cas de Geert Emmerechts ou de Nicolas Frutos. Donc, on continue avec le même T1.

Les responsabilités sont un peu partout. La mentalité du groupe doit être pointée du doigt. On a eu une nouvelle illustration du manque d’envie à Mouscron. Il y a aussi un manque de qualité qui saute aux yeux. Dans son histoire, Anderlecht a toujours eu au moins trois ou quatre joueurs capables de faire la différence à tout instant sur un éclair. Depuis deux saisons, ce n’est plus le cas. L’année passée, Aleksandar Mitrovic était le seul à avoir des statistiques intéressantes. Aujourd’hui, c’est Stefano Okaka et personne d’autre. Derrière eux, c’est plutôt le désert.

Dans les bureaux, ce serait bien qu’on se pose les bonnes questions. Pour la troisième fois d’affilée, le mercato de janvier laisse perplexe. On peut reparler de Demy de Zeeuw, de Samuel Armenteros, de Marko Marin, de Rolando. Maintenant, il y a un Filip Djuricic, un Alexander Büttner, un Stéphane Badji qui doivent encore montrer qu’ils peuvent améliorer le rendement de cette équipe.

Pour jouer le titre, Anderlecht devrait aligner dix gros matches en play-offs. Je n’y pense pas. Les optimistes vont rappeler ce qui a très bien fonctionné dans des grands rendez-vous contre Bruges ou en Europa League, mais c’étaient plus des exceptions que la règle.

RECUEILLI PAR THOMAS BRICMONT

 » Besnik Hasi ne sait plus du tout où il en est. Il a la chance de ne pas avoir un adjoint prêt à le remplacer.  »

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