5 QUESTIONS QU’ON N’OSAIT PAS POSER À Lorenzo Staelens

A la fin de la saison, vous avez déclaré que si le Cercle ne se remuait pas sur le marché des transferts, vous devriez vous contenter de seconds couteaux. Vous entamez la saison avec sept nouveaux. Combien d’entre eux sont des premiers couteaux ?

Lorenzo Staelens : L’avenir nous le dira mais je suis satisfait des transferts car ils occupent avant tout des postes où nous manquions de qualités. Derrière, j’ai obtenu Pierre Boudin, un garçon de 20 ans du PSG, et Noël Dusenne, un Montois de 22 ans, qui se sont déjà très bien adaptés. Nous avions aussi besoin de buteurs. Nous avons enrôlé deux talents, Richard Sukuta-Pasu et Stipe Bacelic-Grgic. Je suis content de ce que j’ai vu pendant la première semaine d’entraînement. L’essentiel est d’accroître la concurrence. En plus, nous n’avons pas dépassé notre budget et nous pouvons même nous permettre l’un ou l’autre extra en cas de nécessité.

Le matin, remarquez-vous que les joueurs ont regardé la télévision tard ?

Franchement, je ne pense pas qu’ils soient nombreux à veiller jusqu’à deux heures du matin car les entraînements sont corsés. Je pense que leurs yeux commencent à se fermer vers neuf heures du soir. D’ailleurs, moi-même, je ne regarde pas toujours les matches de minuit, même si nous vivons passionnément la Coupe du Monde.

Que peut en retirer l’entraîneur du Cercle Bruges ?

Certaines autres éditions étaient plus tactiques. Ici, beaucoup d’équipes jouent leur carte. Cela va peut-être changer à partir du troisième match de poule : il va peut-être falloir compter. Je ne suis pas les matches en analyste. Je regarde ça tranquillement, pour voir quelque chose, ce qui a presque toujours été le cas. On joue plutôt offensivement et c’est souvent passionnant. C’est une Coupe du Monde agréable.

Vous comptez 70 sélections en équipe nationale et vous avez participé à trois Coupes du Monde. N’êtes-vous pas empreint de nostalgie ? N’auriez-vous pas préféré être sélectionneur adjoint avec un bon contrat jusqu’en 2018 plutôt que de devoir tenter pour la troisième fois de suite d’assurer le maintien du Cercle ?

Non, je ne ressens ni nostalgie ni jalousie. J’ai posé ma candidature au poste d’adjoint il y a longtemps, sans suite. Maintenant, j’ai un boulot que j’aime. Je suis très heureux pour Vital Borkelmans, qui est complémentaire avec Marc Wilmots. Ils font du bon boulot ensemble. Je supporte les Diables Rouges et j’espère qu’ils iront loin. Je pense que c’est possible. Ils ne sont pas vraiment au top mais ils vont peut-être grandir, comme nous au Mexique. Je les ai en haute estime mais il ne faut pas non plus s’imaginer qu’ils vont surclasser tout le monde. Cette génération n’est d’ailleurs pas meilleure qu’avant. Les joueurs actuels évoluent certes dans de grands clubs étrangers mais avant, Anderlecht, le Standard et le Club Bruges étaient de cet acabit. Donc, la situation est comparable.

La saison passée, vous avez jugé logique qu’aucun arbitre belge ne soit repris pour le Mondial. Maintenant, ne pensez-vous pas que certains n’auraient quand même pas déparé ?

Si. J’ai vu peu de matches d’autres pays, sans même parler des autres continents mais le niveau des arbitres de ce Mondial n’est certainement pas supérieur à celui de nos juges. Ils commettent les mêmes erreurs et je me dis plutôt qu’il faut les aider. La technologie déployée sur la ligne de but constitue un progrès. Si on pouvait l’utiliser pour juger correctement les hors-jeu endéans les cinq secondes, on rendrait la vie des arbitres beaucoup plus facile. Š

PAR CHRISTIAN VANDENABEELE

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