383 transferts

Le mercato étant achevé, le championnat peut vraiment commencer. Depuis la parution de notre guide le 25 juillet, il y a eu 97 transferts entrants et 71 sortants, suffisamment pour joindre à notre magazine un cahier détachable reprenant tous les noyaux actualisés. Cette période estivale de transferts a été tout simplement folle. Il y a eu 383 mouvements. On a acheté 188 joueurs et on en a cédé 195.

Avec 32 transactions, Anderlecht s’est particulièrement distingué. Marc Coucke aime à insister sur ce nombre. Il symbolise le nouveau départ qui se dessine à tous les échelons, sous l’impulsion d’un président qui semble surtout diriger son club à l’instinct et exerce son contrôle en tout. C’est comme ça que l’homme a bâti son empire et c’est ainsi qu’il compte continuer à agir. Mais les changements sont si brutaux qu’on dirait que rien n’était positif, dans le passé.

Marc Coucke tente de conférer un bon sentiment aux supporters par ses tweets mais la vérité est sur le terrain et lui seul. Les nouveaux joueurs ont-ils le style maison ? La quantité ne prime-t-elle pas la qualité ? L’équilibre est-il garanti ? On le verra dans les semaines à venir. L’équipe n’a encore personne qui la prenne en mains dans les moments difficiles. Dimanche, contre l’Antwerp, Anderlecht a lourdement marqué le pas en deuxième mi-temps. Le phénomène n’est pas neuf. Il s’est déjà produit la saison passée. Or, le onze de base ne comportait que quatre footballeurs de l’année dernière.

Les clubs de football restent comme des maisons sans fondations. Les changements d’entraîneurs en D1A se produisent plus tard que la saison passée. Frank Defays (Mouscron) est le premier à partir. L’Allemand Bernd Storck est le septième entraîneur des Hennuyers depuis leur remontée en division un en 2014. Parfois, ce ne sont même pas les résultats qui déterminent le sort d’un coach. Le 14 février dernier, Mircea Rednic a été limogé après un 29/78. C’est l’indice d’une mauvaise gestion.

Yves Vanderhaeghe
Yves Vanderhaeghe© BELGAIMAGE

Il ne peut en être autrement dans un club pris dans un faisceau d’intérêts divergents. Il fait des choix étranges. C’est ainsi que le manager Jürgen Röber s’est souvenu de Bernd Storck, qui avait travaillé deux ans sous ses ordres au Hertha BSC. Storck n’a jamais été entraîneur principal en Allemagne, même s’il a été sélectionneur du Kazakhstan et de la Hongrie. Il était sans emploi depuis l’été 2017. S’il parvient à extirper le club de la zone rouge, il aura accompli une performance mondiale. Mouscron possède un noyau de 33 joueurs issus de treize pays différents…

La qualification de Genk pour l’Europa Lague ressemblait à un cadeau empoisonné. Elle l’a contraint à reprendre le collier très tôt. Le club démontre que c’est possible, moyennant la bonne approche. C’est un bel exemple du professionnalisme de Philippe Clement, qui pratique une rotation intelligente. La semaine passée, à Monaco, c’est une délégation très fière qui a assisté au tirage au sort des poules de l’Europa League.

Gand en était absent et doit en souffrir. Le club semble constamment en émoi. La semaine dernière, un Yves Vanderhaeghe extrêmement nerveux a travaillé la tête sous la guillotine. Il doit constamment refaire ses preuves. Sa victoire 0-3 dimanche au Cercle Bruges doit l’avoir soulagé.

Les Buffalos sont-ils capables d’évoluer ? Quel est le poids du Standard, qui a commis un énorme faux-pas à Eupen ? Michel Preud’homme a dit ne pas avoir reconnu son équipe au Kehrweg. De plus en plus d’entraîneurs remettent en question la mentalité de leurs joueurs à l’issue d’un match. Malgré l’afflux de transferts.

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