13 BRUSSELS

équipe type 4-4-2 Gardien

A 38 ans bien sonnés, Patrick Nys a repris le collier en cours de saison en remplaçant au pied levé Michaël Cordier, avant le match à domicile contre Anderlecht. Le papy des Coalisés a conservé sa place jusqu’à ce que le sauvetage soit définitivement assuré à trois matches du terme. Il a juré de prendre du recul mais avec lui, sait-on jamais…

Entrejeu

Tantôt fort de quatre ou de cinq joueurs, il a surtout offert une physionomie différente sur les flancs, gauche ou droit, où se sont relayés Julien Gorius, Matumona Zola ou encore Michaël Citony. Sa meilleure configuration, c’était avec le petit médian congolais en soutien d’attaque, protégé par l’ancien Richard Culek et le nouveau venu Flavien Le Postollec, assurément l’une des bonnes surprises du deuxième tour.

Défense

Quasi immuable la saison passée, elle a été remaniée à qui mieux-mieux cette saison. Seul Steve Colpaert a conservé son rôle de stopper. Zoltan Petö a coulissé de la gauche au centre, où il a été relayé par Atte OudeyiZamzam ou Dieudonné Owona tandis que Samuel Neva, a glissé du centre vers la droite.

Attaque

Avec 36 buts, dont 6 contre Roulers, le Brussels compte l’une des attaques les moins prolifiques. Arrivé à court de compétition, lors du mercato, Sambegou Bangoura n’a pas pu résoudre les problèmes posés, pas plus qu’ Hakim Bouchouari, arrivé en délicatesse avec son genou, et qui n’a pas su répondre à l’attente non plus.

Top: Zola Matumona

Depuis que le coach, Albert Cartier, l’a aligné en soutien d’attaque, derrière un ou deux avants, l’international congolais a donné la pleine mesure de son talent. Habile régisseur, il a fait montre également de son sens du but sur des tirs à distance.

Flop: Hakim Bouchouari

Cédé sur base locative par le Standard, lors du mercato, le Belgo-Marocain n’a jamais répondu à l’attente. A sa décharge, il convient de préciser qu’il a loupé aussi bien la période de préparation estivale qu’hivernale puisqu’il s’est présenté blessé au Brussels.

statistiques

4e journée

Le Brussels prend un départ en trombe et totalise 10 points sur 12. Le président Johan Vermeersch est fier de cet acquit avec des  » peanuts « .

17e journée

A l’issue des matches aller, les Coalisés totalisent un maigre 16 sur 51 et sont 16èmes. Ils n’ont pris que 6 unités (six partages) en 13 journées. Un bide.

29e journée

Le Brussels fait un immense pas vers le maintien en étrillant Roulers : 6-2. C’est le plus gros score depuis la refonte du club en 2003.

31e journée

En battant Beveren 2 à 0, les Bruxellois assurent leur maintien.

Analyse: Steve Colpaert

Que vous inspire la défunte saison ?

Nous l’avions entamée tambour battant, avec un 10 sur 12 réalisé essentiellement par des jeunes désireux de prouver leurs qualités. Malheureusement, la plupart de ces garçons n’ont pas su tenir la distance, ainsi que le rythme, et le club est rentré logiquement dans le rang. 6 points sur 39, c’était médiocre après un 10 sur 12. Le malheur pour nous, c’est qu’un partage ne vaut plus qu’un tiers des points et non 50 %. Nous avons donc payé au prix fort notre incapacité à signer un succès. Au cours du deuxième tour, ce fut déjà mieux, avec une équipe complètement remaniée, composée cette fois de routiniers qui ont contribué à redresser la barre avant d’assurer définitivement le maintien.

Le sauvetage ne constitue-t-il pas un maigre résultat pour une équipe censée glaner 50 ou 52 points, aux dires de son président en début de saison.

Pour ce faire, il faut se donner les moyens de cette ambition. Malgré notre départ sur les chapeaux de roues, chacun était conscient, chez nous, que cet objectif était au-dessus de nos possibilités. Nous étions tous persuadés que le FC Brussels n’avait pas une équipe pour descendre mais nous étions convaincus aussi que la colonne de gauche était hors d’atteinte. Finalement, nous nous situons à une place conforme à notre valeur intrinsèque. Si le club veut grimper dans la hiérarchie, il devra conserver ses forces vives et avoir en début de saison un noyau déjà prêt pour une épreuve de longue haleine. Ce qui, compte tenu des ajustements, était loin d’être le cas cette année.

Coach: Albert Cartier

Le technicien français a réalisé, dans les chiffres, un deuxième tour un peu supérieur au premier, lorsque ses ouailles avaient terminé avec 16 points, fruits d’un 10 sur 12 au départ, puis d’un 6 sur 39 par la suite. Au cours du deuxième volet de la compétition, les points ont été mieux répartis, mais avec des extrêmes malgré tout.

Comme cette victoire 6-2 réalisée contre Roulers ou le cinglant 6-0 concédé à Anderlecht. Le mérite du Vosgien n’en reste pas moins d’avoir assuré le sauvetage du club malgré les nombreux avatars qu’il a connus, sous forme de blessés ou de footballeurs qui n’étaient pas encore opérationnels suite à leur arrivée à l’occasion du mercato, comme Sambegou Bangoura, Hakim Bouchouari ou Christian Negouai.

tendances Spectateurs

Pour la deuxième année de rang, il doit composer avec une baisse de spectateurs, passant de 6.000 à 5.500 personnes. Si le club fait le plein lors des gros matches, il tourne autour des 4.000 de moyenne contre les sans-grade.

Encadrement

Il a fallu du temps pour que les Français arrivés lors du mercato s’habituent à leur nouveau cadre d’expression. Mais le bon dernier tiers de la compétition a contribué à arrondir les angles, même si le président Johan Vermeersch est quelquefois monté aux créneaux.

Spectacle

Ce n’est pas le point fort du Brussels, qui doit évidemment composer avec les moyens du bord.

Finances

Un budget de 3,5 millions d’euros qui devrait passer à 4 la saison prochaine.

Intégration

Pour le moins difficile dans le chef de plusieurs éléments qui n’étaient pas en pleine possession de leurs moyens au moment de leur arrivée. On songe notamment à Hakim Bouchouari et Sambegou Bangoura. En revanche, Flavien Le Postollec est une réussite. Et sans sa blessure, on aurait pu étendre ce jugement à Michaël Citony aussi.

par Bruno Govers

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