10 MOUSCRON

équipe type 4-4-2 Gardien

Christophe Martin a entamé la saison. Curieusement, le départ de PatriceLuzi en août l’a relégué au poste de n°2. MarkVolders s’est imposé. De bonnes interventions mais aussi l’une ou l’autre bourde. Bon en un contre un mais parfois en retard dans ses sorties aériennes.

Entrejeu

SteveDugardein a effectué un championnat à son image : simple et travailleur. MatthieuAssou-Ekotto fut d’abord en manque de rythme puis blessé. PacoSanchez, en principe créateur, s’est révélé utile dans un rôle plus obscur. KarimFellahi a terminé en fanfare.

Défense

Daan Van Gijseghem sort d’une saison instructive aux côtés de l’expérimenté Geoffray Toyes : des erreurs de jeunesse mais une progression constante. DavidGrondin a plu par ses montées : c’est le meilleur pourvoyeur d’assists. AlexTeklak a terminé à l’arrière droit, où personne ne s’était réellement imposé.

Attaque

AdnanCustovic est le meilleur buteur de l’équipe : il allie une grande force de frappe à un travail inlassable. Au rapport nombre de buts/temps joué, le déroutant DembaBa est très bien classé. Une sale blessure a gâché sa saison et a aussi porté préjudice au pivot BertinTomou, qui était son complément idéal.

Top: Adnan Custovic

Après sept années de malchance en France, il a trouvé la reconnaissance lors de sa deuxième saison en Belgique. 18 buts et un travail inlassable à la récupération. En outre, il a fêté une première sélection en équipe nationale bosniaque.

Flop: Jean-Félix Dorothée

Quel gâchis ! Champion d’Europe Espoirs avec l’équipe de France, transféré dans la foulée de Rennes à Valence, il en est aujourd’hui réduit au rôle de réserviste à Mouscron. Le pire, c’est qu’il ne se rend pas compte qu’il fait fausse route.

statistiques

2e journée

Mouscron remporte à La Gantoise sa seule victoire en déplacement. Les Hurlus comptent six points sur six.

3e journée

Demba Ba se blesse contre Roulers. Déjà la fin des illusions.

19e journée

La Gantoise rend la monnaie de la pièce et inflige aux Hurlus la défaite à domicile, précipitant le départ de Gil Vandenbrouck.

31e journée

Malgré une défaite à Genk, Mouscron est mathématiquement sauvé.

Analyse: Paco Sanchez

Que retiendrez-vous de cette saison ?

D’abord les trois premiers matches qui furent très prometteurs. Puis une fin de saison également intéressante : libérés du stress de la relégation, on a retrouvé notre football. Entre les deux, malheureusement, une période plus difficile. Mon regret, c’est qu’on a rarement été capable de garder le résultat. Ce fut surtout vrai en déplacement mais aussi à domicile, contre Mons et le Brussels : on a chaque fois mené avant d’être rejoint. C’est une lapalissade mais avec ces quelques points en plus, on serait mieux classé.

Sur un plan personnel ?

Mon objectif était de jouer un maximum. A l’exception de deux matches où j’étais malade et blessé, j’ai toujours été titularisé. L’objectif est donc atteint même si mes statistiques me laissent un goût de trop peu. J’ai dû attendre l’avant-dernier match au Lierse pour inscrire mon premier but, qui aurait pu me libérer. Je me suis mis au service de l’équipe. J’entretenais une très bonne relation avec Gil Vandenbrouck. Avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur, les compteurs sont toujours remis à zéro. Cela s’est très bien passé avec Ariel Jacobs, qui a parfaitement défini le rôle de chacun. Ses méthodes de travail m’ont rappelé les entraîneurs que j’ai connus dans les équipes nationales de jeunes, et notamment Philippe Saint-Jean. A ce propos, le succès des -17 et la participation des -21 à l’Euro démontre qu’il y a du talent en Belgique, à qui il faudrait faire davantage confiance. A moi de travailler pour faire partie de la prochaine génération d’Espoirs.

Coach: Ariel Jacobs

L’ancien directeur technique de Genk a débarqué en janvier 2007 là où il aurait déjà dû atterrir en juin 2006, si le club avait obtenu sa licence directement. Son séjour au Canonnier n’aura duré que six mois : il s’en va déjà pour devenir T2 à Anderlecht. Vu de l’extérieur, ArielJacobs n’a pas changé grand-chose aux schémas de GilVandenbrouck : les systèmes de jeu et compositions d’équipe furent plus ou moins identiques. Les changements furent plus subtils : modification des horaires d’entraînement, séances de théories plus pointues. Son premier match fut difficile : sans une erreur grossière du gardien RobertGiacomi, il aurait sans doute été battu par Beveren et hérité de la lanterne rouge. Mais au fur et à mesure que ses principes furent assimilés, l’équipe a pris les points qui la libéraient du stress de la relégation. Elle a retrouvé son football en même temps que sa sérénité. Il s’en va.

tendances Spectateurs

Acceptable lors des gros matches, l’assistance fut trop faible face aux équipes du ventre mou (autour des 4.000) et carrément famélique en déplacement.

Encadrement

Une saison encore trop mouvementée : trois présidents ( EdwardVandaele, FrancisD’Haese et aujourd’hui PhilippeDufermont), deux entraîneurs ( GilVandenbrouck puis ArielJacobs).

Spectacle

Du bon et du moins bon. Un football tantôt créatif, tantôt apathique. Mais il y a eu des buts, des deux côtés : grâce à Custovic et Ba, mais aussi à une défense perméable.

Finances

La situation financière était catastrophique l’an passé. Grâce à l’arrivée de Dufermont et de ses partenaires, elle a été stabilisée. La licence a été obtenue sans problème.

Intégration

Le club cultive l’hospitalité et les nouveaux s’intègrent généralement sans problème. Sportivement, DembaBa fut une réelle trouvaille, d’autres ont connu plus de difficultés.

par Daniel Devos

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