Walter Pauli

Vincent Kompany élu Homme de l’année 2012 par Knack

Walter Pauli Walter Pauli est journaliste au Knack.

Au cours d’une année qui n’a pas vu s’améliorer la réputation de la Belgique, Vincent Kompany s’est révélé un Belge forçant le respect et l’estime à l’étranger.

Par Walter Pauli Il va de soi que ses qualités découlent d’abord de ses prestations sportives. A 26 ans Kompany se révèle peu à peu un joueur de niveau mondial. En tant que capitaine de Manchester City il est devenu (comme premier Belge) champion en Premier League, la meilleure compétition foot du monde. Kompany a permis de renforcer le collectif de Manchester City, alors que ses prestations individuelles étaient également de très haut niveau comme en témoigne son élection de « Joueur de l’année » en Première Ligue, un équivalent du « Soulier d’or ». En tant que capitaine des Diables Rouges il souhaite que la Belgique se qualifie pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil et jusqu’à maintenant l’équipe est toujours en course. Et il réalise tout ça avec beaucoup de fair-play, ce qui n’est pas toujours évident en foot.

Vincent Kompany est un méritocrate hors concours. Un « gamin » belgo-congolais de notre époque ayant appris à jouer entre les immeubles et les buildings, qui a cependant terminé ses études secondaires et qui a l’âge de 19 ans a remporté le Soulier d’Or à Anderlecht. Succès qui ne lui est pas monté à la tête. Il a développé sa carrière professionnelle pas à pas, d’Anderlecht à Manchester City en passant par Hambourg. Et alors qu’il brille comme footballeur de haut niveau, il étudie un BA à mi-temps à la Manchester Business School.

L’horizon de Vincent Kompany s’est toujours porté plus loin que les temples du football. Il est engagé sur le plan politique et social et le montre. Déjà comme jeune à Anderlecht, il soutenait le projet Unicef qu’il avait sélectionné : « L’enseignement, mon droit ». Il continue à soutenir et patronner des programmes de développement et d’aide, tels que SOS Villages d’Enfants en accordant une attention particulière au Congo qui est également sa patrie.

En outre, Kompany déclare ne se pas se sentir « allochtone » et exécrer ce terme. Dans sa bouche ce slogan n’a pas la teneur d’un activiste politique, il est même naturel. Qu’est-ce qui ferait de Kompany un « allochtone », ce footballeur aux racines congolaises, qui a vécu une jeunesse bruxelloise, dont la compagne est britannique, à l’avenir international prometteur et parlant aussi facilement le néerlandais, le français et l’anglais ? Kompany est le capitaine capable de rassembler tous les francophones et néerlandophones de l’équipe nationale. Pas dans un néo-belgicisme mal compris, avec toutes les interprétations inutiles qui en découlent, mais dans un enthousiasme sincère : soutenir tous ensemble un bon football pour les garçons d' »ici ». Et que l' »ici » soit en-dessous ou au-dessus de la frontière linguistique, que les Diables soient clairs ou foncés : peu importe. Avec Kompany, le Heizel appartient à tout le monde.

Vincent Kompany réussit, inspire, dirige, prend des responsabilités et reçoit en retour appréciation et estime, de la Belgique jusqu’à l’Angleterre et le Congo. Kompany est un cosmopolite mais sans complexes par rapport à sa patrie et son pays d’origine. Un citoyen du monde, mais avec un profil social qui ne se limite pas au carcan de son sport ou aux contours de son ancienne et nouvelle classe sociale. Kompany dépasse un nombre d’oppositions qui divisent les sociétés.

C’est pourquoi la rédaction de Knack a élu Vincent Kompany Homme de l’Année 2012. Grâce à sa signification sociale et ses mérites personnels.

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