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Une campagne pour lutter contre les discriminations dans le sport

Antoine Griezmann, Sarah Ourahmoune et d’autres noms du sport ont prêté leur image à une campagne de communication contre les discriminations lancée jeudi par la ministre Laura Flessel.

« Trop souvent j’ai entendu +non ce n’est pas pour toi, tu ne peux pas, retourne dans ta cuisine+, ou +tu es maman, ta place est à la maison+ », a témoigné Sarah Ourahmoune, vice-championne olympique de boxe en 2016 à Rio et désormais vice-présidente du comité olympique français (Cnosf), lors de la présentation de cette campagne au ministère des Sports.

Emmeline Ndongue, vice-championne olympique de basket-ball en 2012, a raconté l’épisode d’une de ses adversaires qui s’était entendue dire « retourne dans ton cocotier » par un spectateur assis « à côté de sa fille ». « C’était un supporteur de mon équipe que j’ai été voir à la fin du match en lui expliquant (…) que si ça ne le dérangeait pas trop, malgré sa couleur de peau, elle faisait partie de l’équipe de France », a-t-elle expliqué.

La campagne, baptisée « Ex-Aequo – Parfois l’égalité est une victoire » et qui va se décliner par des affiches et des spots sur les chaînes de France Télévisions, ou sur le site de Minute Buzz, aborde l’homophobie, le racisme, le sexisme et la stigmatisation du handicap.

« Il faut des piqûres de rappel », a lancé la ministre des Sports, qui a défendu une campagne « positive », « pour promouvoir l’égalité ».

Outre Griezmann, qui n’était pas présent pour le lancement, son équipe de l’Atletico Madrid disputant jeudi les 8es retour d’Europa League, les stars françaises de la boxe Souleymane Cissokho et Estelle Mossely, l’escrimeur et skieur paralympique Cyril Moré, la footballeuse Laura Georges, le rugbyman Frédéric Michalak et l’arbitre de tennis Ilyes El Bekkaoui apparaissent notamment sur les affiches.

Griezmann avait lui-même été pris dans une polémique après s’être grimé, en décembre, en joueur de basket noir des Harlem Globetrotters sur les réseaux sociaux. Un hommage pour lui mais un geste dénoncé comme un « blackface », qui renvoie à une pratique raciste née à l’époque de la ségrégation aux Etats-Unis. L’attaquant de l’Atletico Madrid s’était rapidement excusé, plaidant la maladresse et Laura Flessel avait pris sa défense, jugeant son geste « malvenu » mais pas « mal intentionné ». « Vous n’avez jamais fait d’erreur? », a-t-elle répété jeudi.

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