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Wimbledon: le maître des lieux Federer laisse filer sa couronne

Pas de neuvième sacre à Wimbledon pour Roger Federer! Le maître des lieux a chuté lors des quarts de finale face au Sud-Africain Kevin Anderson en cinq manches et malgré une balle de match mercredi.

Le géant Anderson (2,03 m) a créé une énorme sensation en renversant l’homme aux vingt titres majeurs après 4h13 de combat (2-6, 6-7 (5/7), 7-5, 6-4, 13-11). Malgré les chaleureux encouragements des spectateurs, l’homme aux vingt titres majeurs a fini par céder sur le court N.1 où il jouait pour la première fois depuis 2015.

Federer, qui avait toujours évolué sur le Central depuis, avait l’ascendant jusqu’à cette fameuse opportunité de finir la partie à 5-4 dans la troisième manche sur le service adverse. Mais le Suisse a décentré son revers et raté l’occasion.

Il passera le reste de la partie à tenter de freiner la remontée du finaliste de l’US Open. « Dans un match, vous vous créez des occasions et vous élevez votre niveau. Mais aujourd’hui, je n’ai pas eu le sentiment d’avoir joué incroyablement bien », a expliqué Federer qui a rencontré des difficultés dès le début du deuxième set, lorsque Anderson a mené 3-0 avant de perdre la manche au tie-break.

Mais le finaliste de l’US Open s’est accroché et a pris de plus en plus confiance. « J’avais du mal à le bouger du fond du court parce qu’il frappe très fort la balle », a dit Federer, qui n’a converti que trois des douze balles de break qu’il s’est procurées.

– 1er échec avant le dernier carré depuis 2013 –

Lauréat de son vingtième titre majeur en janvier à Melbourne, le maestro helvète de 36 ans n’avait plus perdu avant le dernier carré dans son jardin anglais depuis 2013 et sa défaite dès le 2e tour face à l’Ukrainien Sergiy Stakhovsky.

Il avait atteint la finale en 2014 et 2015, battu à chaque fois par Novak Djokovic, la demi-finale en 2016, dominé alors par le Canadien Milos Raonic, et avait fini par se réapproprier le trophée l’an passé, cinq ans après son précédent sacre à Londres.

La défaite du Bâlois face à Anderson est d’autant plus une surprise que le Sud-Africain ne lui avait pas pris un set en quatre confrontations. Mais les deux hommes ne s’étaient jamais affrontés en Grand Chelem ou sur gazon, une surface qui s’accorde bien avec le redoutable service (28 aces, 16 pour Federer) et le puissant coup droit du finaliste de l’US Open.

« Quand j’étais mené deux sets à rien, j’ai essayé de tenir le coup et de continuer de batailler. Battre Federer à Wimbledon, c’est quelque chose dont je me souviendrai toujours, surtout après un match aussi serré », a souligné Anderson qui affrontera un redoutable serveur au prochain tour, Raonic ou l’Américain John Isner.

Une opportunité à saisir pour Nadal ou Djokovic

L’élimination du tenant du titre élargit le champ des possibles pour Rafael Nadal qui croisait le fer dans la soirée avec l’Argentin Juan Martin Del Potro, et Novak Djokovic, qui pourraient se croiser tous deux en demi-finales. Le Serbe s’est qualifié grâce à son succès devant le Japonais Kei Nishikori (6-3, 3-6, 6-2, 6-2).

C’est la première fois que l’ancien N.1 mondial (21e actuellement) atteint le dernier carré en Grand Chelem depuis septembre 2016 et la finale perdue à l’US Open devant le Suisse Stan Wawrinka.

Depuis bientôt deux ans, le Serbe de 31 ans court après son meilleur niveau qui lui avait permis d’empiler les quatre « Majors » à la suite entre 2015 et 2016.

Mais après des contre-performances, une perte de motivation et une opération du coude droit en début d’année, il a fait un pas en avant sur le « Center court », théâtre de trois de ses douze sacres majeurs (2011, 2014, 2015). « C’est super d’être en demi-finale. J’ai construit ce résultat petit à petit depuis la saison sur terre battue. C’est allé de mieux en mieux. Ce n’est pas la première fois que je suis en demi-finale ici mais je vais l’apprécier à sa juste valeur », a affirmé Djokovic, présent dans le dernier carré londonien pour la huitième fois de sa carrière.

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