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Une saison 2015 exceptionnelle pour Novak Djokovic

Stagiaire

A 28 ans, Novak Djokovic n’a jamais semblé aussi fort. Rien ne lui résiste, tout lui réussit. Cette année, il a participé aux quatre finales des tournois du Grand Chelem. Seul Roland-Garros s’est refusé à lui. Nole a sans aucun doute réalisé la plus belle saison de sa carrière.

Incroyable mais vrai. Cette saison, Djokovic s’est imposé à l’Open d’Australie, à Wimbledon et à l’US Open. Trois Grands Chelems qu’il a outrageusement dominés.

En Australie, il s’est imposé en 4 sets face à Andy Murray en finale. Il n’a jamais été réellement mis en difficulté par l’Ecossais. Cela s’explique en grande partie par sa condition physique qui était déjà excellente en ce début de saison. C’est d’ailleurs grâce à celle-ci qu’il s’est débarrassé en cinq sets de Stan Wawrinka en demi-finale. Dans la dernière manche (6-0), le Suisse a complètement explosé.

A Wimbledon, il a battu un autre Suisse, Roger Federer, sur le score de 7-6, 6-7, 6-4, 6-3. Grâce à ce succès, il a remporté ce tournoi sur gazon pour la troisième fois de sa carrière. Djoko n’a connu qu’un seul accroc pour arriver à ce stade de la compétition. Lors du quatrième tour, il fut mené deux sets à rien face au Kevin Anderson. La force mentale du Serbe a fait la différence pour revenir sur le Sud-Africain.

A l’US Open, Nole a certainement connu la demi-finale dans un tournoi du Grand Chelem la plus facile de sa carrière. Il a battu Marin Cilic sur le score sans appel de 6-0, 6-1, 6-2. Par contre, la finale face à Federer fut nettement plus disputée. Le Serbe s’est finalement imposé en quatre sets. La réussite fut avec lui puisque le Suisse a vendangé 19 balles de breaks sur 23.

S’arrêter aux tournois du Grand Chelem gagnés par Djokovic pour évoquer sa saison serait une erreur. Il a également établi un nouveau record en remportant six Masters 1000 en une seule année. Jusqu’à présent, depuis leur création en 1990, seulement deux joueurs avaient réussi à en gagner cinq sur une seule saison : Djokovic en 2011 et Rafael Nadal en 2013. Le Serbe a donc amélioré sa performance en s’imposant à Indian Wells, Miami, Monte-Carlo, Rome, Shanghai et Bercy.

Enfin, Djokovic a clôturé sa saison de la meilleure des manières en s’imposant au Masters de Londres face à Federer. Cela devient une habitude pour le Serbe puisqu’il a remporté le tournoi pour la quatrième fois consécutive. Personne avant lui n’avait réussi cet exploit. Federer reste néanmoins le joueur le plus titré du tournoi avec ses six victoires.

En 2015, Djokovic n’a donc laissé que des miettes à ses quatre principaux concurrents sur le circuit. Vu leur palmarès, on aurait pourtant pu penser que ceux-ci allaient donner plus de fil à retordre au Serbe.

  • Federer a remporté 17 titres de Grand Chelem dans sa carrière. Personne ne fait mieux. A 34 ans, le Suisse est certes sur le déclin. Il n’en reste pas moins un adversaire redoutable toujours présent dans les grands rendez-vous. Il a d’ailleurs atteint les finales des tournois de Wimbledon, de l’US Open et du Masters de Londres cette saison. Il les a à chaque fois perdues face à Djokovic.
  • En 2012, Murray a vécu une fin de saison exceptionnelle en remportant en quelques semaines les Jeux Olympiques et l’US Open. Il continua sur sa lancée en remportant Wimbledon en 2013. Aucune grande performance individuelle à signaler en 2015. Sa seule satisfaction de la saison est la victoire de la Grande-Bretagne face à la Belgique en finale de la Coupe Davis.
  • Wawrinka est un joueur dangereux sur toutes les surfaces et capable de s’adapter au jeu de n’importe quel adversaire. Sa victoire à l’Open d’Australie en 2014 lui a permis de mettre définitivement de côté son complexe d’infériorité par rapport au Big four. La seule contre-performance de Djokovic cette année fut finalement sa défaite surprise en finale de Roland-Garros en 4 sets contre le Suisse. Ce jour-là, celui-ci s’est montré intraitable alors que le Serbe a rarement réalisé autant de fautes directes.
  • Nadal a vécu une année très compliquée. Souvent ennuyé par des problèmes physiques, il n’a jamais semblé être en mesure de battre les meilleurs. Il n’a d’ailleurs jamais été plus loin que les quarts de finale dans les tournois du Grand Chelem cette saison. Triste pour le Majorquin, vainqueur de 14 majeurs dans sa carrière, dont neuf à Roland-Garros.

Il semble donc évident que la saison exceptionnelle de Djokovic s’explique plus par le niveau de jeu atteint par le Serbe que par le manque de concurrence. Celle-ci devra espérer une baisse de régime de Djokovic en 2016, sinon la saison sera une nouvelle fois bien compliquée.

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