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Les patrons du tennis veulent passer en revue la lutte contre la corruption

Les responsables du tennis mondial ont annoncé mercredi qu’ils allaient passer en revue la façon de lutter contre la corruption, au moyen d’une enquête indépendante, après que des médias eurent dénoncé la fréquence des matches truqués sur le circuit.

L’objectif prioritaire de l’enquête indépendante, dirigée par Adam Lewis, un expert en droit du sport basé à Londres, sera d’analyser le fonctionnement de l’Unité pour l’intégrité du tennis (TIU), créée il y a huit ans pour combattre la corruption. « Le monde a énormément changé pour tous les grands sports, y compris le tennis, depuis huit ans et si l’on y ajoute les problèmes récemment soulevés par les médias, nous pensons qu’il est temps de revoir notre façon de lutter contre la corruption dans le jeu », affirment dans un communiqué les chefs de l’ATP et de la WTA – qui gèrent les circuits masculins et féminins, de la Fédération internationale de tennis (ITF) et des quatre tournois du Grand Chelem, mercredi à Melbourne, en marge de l’Open d’Australie.

Ces responsables, Kris Kermode (ATP), Steve Simon (WTA), David Haggerty (ITF), Stephen Healy (Open d’Australie), Jean Gachassin (Roland-Garros), Katrina Adams (US Open) et Philip Brook (Wimbledon et TIU), s’engagent à rendre publiques les conclusions de l’enquête et à « mettre en oeuvre et financer » les actions qu’elle préconiserait.

L’Unité pour l’intégrité du tennis a été dotée de 14 millions de dollars depuis 2008 et a prononcé 18 sanctions, dont six suspensions à vie, la plupart du temps contre des joueurs peu connus.

Les chefs du tennis appellent aussi les pouvoirs publics à renforcer les sanctions prévues en cas de trucage de matches. « Étant donné la gravité du problème, nous appelons les gouvernements du monde entier à qualifier juridiquement en crime le trucage de match, qui doit être traité par les organismes de lutte contre le crime en coopération avec les comités d’éthique du sport et les autres parties prenantes », énoncent-ils dans le communiqué.

« C’est considéré comme un crime dans certaines parties du monde et pas dans d’autres. Ça ne concerne pas que le tennis », a dit M. Brook en conférence de presse.

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