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Justine Henin: « Je suis très impressionnée par David Goffin »

Goffin portera tous les espoirs belges sur le gazon de Wimbledon, où une certaine Justine Henin était passée à une brindille de triompher il y a tout juste dix ans.

Le gazon a été tondu, les pétunias sont en fleur et les fraises ont été cueillies… Wimbledon peut commencer. Organisé par le All England Lawn Tennis et Croquet Club depuis 1877, il est le tournoi le plus mythique au monde et celui que tout grand joueur de tennis rêve de remporter pour entrer dans la légende de son sport.

Il y a dix ans, une Belge, Justine Henin, était passée à une brindille d’y triompher. Le samedi 8 juillet, sous les yeux du prince Philippe et de la princesse Mathilde, l’Ardennaise s’inclinait en finale contre la Française Amélie Mauresmo, n°1 mondiale, 2-6, 6-3 et 6-4. Ce fut sa plus belle et en même temps dernière chance de remporter le seul titre du Grand Chelem qui manque à son illustre palmarès.

« J’ai livré un excellent premier set, mais je n’ai pas réussi à maintenir ce rythme », raconta-t-elle. « C’est sûr que c’est dur de perdre en finale. Je suis une perfectionniste. Je reconnais que j’avais envie de marquer l’histoire du tennis, mais cela n’enlèvera rien à ce que j’ai réalisé dans ma carrière. »

Ne pas avoir pu s’imposer sur le sacro-saint gazon de Wimbledon a longtemps constitué le grand regret de Justine Henin. Aujourd’hui, l’ancienne n°1 mondiale, 34 ans, a tourné la page. Elle est même revenue avec beaucoup de plaisir l’an dernier au All England Club pour officier en tant que consultante pour la radio de la BBC.

« J’ai travaillé notamment avec Pat Cash (NdlR : l’Australien, vainqueur en 1987). C’est très sympa. J’avoue que j’apprécie plus Wimbledon aujourd’hui que du temps où je jouais. Roland Garros reste le tournoi de mon coeur, mais il faut reconnaître que le site ici est exceptionnel et que c’est un endroit magique. »

Justine Henin a une nouvelle vie désormais. Elle est maman d’une petite Lalie, âgée de 3 ans, et elle travaille à la gestion de son académie, à Limelette. Si elle suit moins le tennis qu’avant, la Rochefortoise n’en a pas moins retrouvé le circuit cette année. Elle était ainsi à Roland Garros, son jardin, comme conseillère de la jeune Ukrainienne Elina Svitolina (WTA 19), 21 ans.

« C’est un beau challenge », a-t-elle expliqué. « Elina est passée par mon académie, il y a quelques années. C’est une joueuse qui a des chouettes valeurs. Je l’accompagne vraiment dans un rôle de consultante. J’essaie de lui amener ma vision pour structurer une carrière. Ce n’est pas facile, car une fois au bord du terrain il m’arrive de coacher, mais c’est très riche comme expérience. Mais j’ai aussi d’autres passions. Quand on n’a fait que ça pendant 25 ans, le monde a beaucoup de choses à offrir… »

Wimbledon est le seul tournoi du Grand Chelem où la Belgique n’a pu inscrire son nom au palmarès. Du 27 juin au 10 juillet, tous les espoirs reposeront à nouveau sur les épaules de David Goffin (ATP 11). Le Liégeois, 25 ans, a pris une nouvelle dimension ces derniers temps et vient d’atteindre les quarts de finale à Roland Garros, passant à deux doigts d’intégrer le Top 10 à l’ATP.

« Je suis très impressionnée par David. Je crois qu’en Belgique, on ne réalise pas vraiment ce qu’il est en train de faire. Avec Kim (NdlR : Clijsters) et moi, on a eu l’habitude de victoires, mais ce qu’il fait dans le tennis masculin actuel, c’est admirable. Il peut intégrer le Top 10 et durer. Il cumule humilité, ambition, intelligence. Il n’est peut-être pas le joueur le plus charismatique mais il a amené son tennis à un tel niveau qu’on ne peut être qu’admiratif », conclut-elle.

Serge Fayat

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