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Elise Mertens : « Je ne sais pas jusqu’où je peux aller. C’est une question piège »

Elise Mertens (WTA 37) va tenter de se qualifier pour la première fois de sa jeune carrière pour les huitièmes de finale d’un tournoi du Grand Chelem à l’Open d’Australie de tennis, ce vendredi.

Après sa folle nuit contre l’Australienne Daria Gavrilova (WTA 23), qu’elle a vaincu 7-5, 6-3 à 1h50 du matin, jeudi, la Limbourgeoise, 22 ans, défiera la Française Alizé Cornet (WTA 42), en deuxième match dans la Hisense Arena.

« Ce sera un match particulier pour moi, car ce n’est que la deuxième fois que je me retrouve au troisième tour dans un Grand Chelem, après Roland Garros », expliqua-t-elle. « Je ne l’ai encore jamais rencontrée, mais nous avons déjà joué en double ensemble. Je sais que c’est une très bonne joueuse, très expérimentée. Je ne sais pas jusqu’où je peux aller dans ce tournoi. C’est une question piège. Mon titre à Hobart m’a procuré beaucoup de confiance, mais ces derniers jours ont tout de même été assez prenants. Et je n’aurai eu en somme qu’une demi-journée pour récupérer. Mais bon, c’est un rêve d’être à ce niveau. »

Elise Mertens s’est en tout cas préparée très sereinement pour son match contre Alizé Cornet. Rentrée dormir à 3h du matin, jeudi, après sa victoire, elle a fait la grasse matinée, avant de venir ensuite taper tranquillement la balle avec sa partenaire de double, la Néerlandaise Demi Schuurs, entre 17 et 18 heures.

« Je pense que je suis peut-être en pilote automatique », a-t-elle ajoutée. « J’ai disputé tellement de matchs depuis le début de l’année. Mais j’adore être sur le terrain, rivaliser avec les meilleures. Je ne sais pas encore comment je vais aborder ce match, mais pour l’instant, je me sens encore bien mentalement et physiquement. »

« Elise Mertens est une fille en or »

Présent à Melbourne pour supporter les joueurs belges, André Stein, président de la fédération belge (FRBT), a lui aussi apprécié la performance de la jeune Limbourgeoise. Il est même resté jusqu’au bout dans la Rod Laver Arena pour la voir triompher.

« Elle avait commencé le match de manière assez catastrophique, ce que je mets sur le compte de l’émotion », a-t-il expliqué. « Ce n’est jamais évident de d’affronter une Australienne chez elle, après avoir dû attendre jusqu’à pas d’heure. Et puis soudain, elle a eu un déclic. Elle s’est mise à jouer très intelligemment, en appuyant sur le revers de l’adversaire, elle est montée à la volée et cela a porté ses fruits. Bien sûr, elle a eu un peu de réussite pour sauver huit balles de set, mais elle n’a pas lâché. Et dans le deuxième set, elle a largement tenu le haut du pavé. »

André Stein n’hésite pas à le dire, il est sous le charme d’Elise Mertens. Et le Liégeois est évidemment ravi qu’avec elle, à côté de David Goffin (ATP 7), le tennis belge ait trouvé une nouvelle perle.

« Ce qui m’impressionne chez elle, c’est la manière dont elle se comporte, sur le court et en dehors », a-t-il poursuivi. « C’est quelqu’un de très posé, qui joue intelligemment. Elle a un très bon service et défend remarquablement bien. En outre, c’est une joueuse qui sait appliquer une tactique, un peu comme Justine Henin, mais dans un autre registre. Pour le tennis belge, c’est une fille en or. Elle devrait bien vite pouvoir intégrer le Top 20. Et comme elle n’a que 22 ans, elle ne peut que progresser. »

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