Madagascar: Les deux camps crient victoire et s’accusent de fraudes

(Belga) Les deux candidats en lice au deuxième tour de la présidentielle à Madagascar criaient victoire samedi au lendemain du scrutin. Ils se sont accusés mutuellement de fraudes alors que le dépouillement avait à peine commencé.

La Commission électorale indépendante (Cenit) a publié des résultats samedi ne portant que sur 204 bureaux de vote sur 20.001. Sur cet échantillon non représentatif, Robinson Jean Louis, qui défend les couleurs de l’ancien président Marc Ravalomanana, menait avec 50,21% face au candidat du pouvoir, Hery Rajaonarimampianina. Mais cela n’empêchait pas les deux camps de crier déjà victoire: Robinson Jean Louis a dit qu’il pensait avoir fait 56% des voix, tandis que le camp de Rajaonarimampianina revendiquait entre 60 et 65%. Ni Marc Ravalomanana, l’ex-président déchu exilé depuis plus de quatre ans en Afrique du Sud, ni Andry Rajoelina, l’homme qui l’a renversé en 2009, n’ont pu se présenter à cette présidentielle, la communauté internationale craignant des troubles. Ils s’affrontaient donc par candidats interposés. Ce scrutin est considéré comme l’indispensable premier pas qui permettra de sortir de la grave crise politique, économique et sociale dans laquelle Madagascar, mise au ban des nations, est plongée depuis 2009. Un retour à l’ordre constitutionnel est en effet jugé vital pour le retour des investisseurs et des bailleurs de fonds qui ont fui le pays depuis près de cinq ans, plus de neuf habitants sur dix vivant désormais avec moins de deux dollars par jour selon la Banque mondiale. (Belga)

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