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Le terrorisme entrave les expulsions

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

L’attaque à la machette de deux policières par un Algérien en séjour illégal et la vidéo appelant au meurtre du fils d’un imam sous le coup d’un arrêté ministériel d’expulsion relancent le débat sur les rapatriements obligatoires.

Si le Secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA) pointe les relations difficiles avec l’Algérie et d’autres pays, le quotidien De Morgen affirme qu’en Belgique, la situation n’est pas optimale non plus, suite à la menace terroriste.

Selon plusieurs sources policières citées par De Morgen, le département de la police aéronautique chargée des expulsions est également affecté à la surveillance de l’aéroport. Alors que l’objectif est de réaliser cinq rapatriements forcés par jour à Zaventem, la moyenne a baissé à deux à trois. Autour du 21 juillet, comme toutes les troupes de sécurité ont été mobilisées pour éviter le scénario niçois du 14 juillet, ce nombre a encore baissé.

La sécurité prime sur les expulsions

Depuis les attentats du 22 mars, six personnes du service expulsions sont affectées à la surveillance de lieux sensibles. Interrogé par De Morgen, le cabinet du ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) confirme que la sécurisation de l’aéroport prime sur les expulsions. Son porte-parole Olivier Van Raemdonck ajoute cependant que le recrutement de deux cents agents supplémentaires pour l’aéroport est en cours.

Yves Rosschaert, délégué syndical de la CGSP, pointe une autre raison à la baisse du nombre de rapatriements forcés: « La réglementation a changé sous la Secrétaire d’État Maggie De Block (Open VLD) après une condamnation de l’Europe. À présent, les sans-papiers peuvent attendre le dernier moment pour entamer une nouvelle procédure. Du coup, nous devons annuler certains rapatriements à la dernière minute. »

Belga

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