© Thinkstock

Nous ne percevons pas tous les odeurs de la même manière

Stagiaire Le Vif

Les 400 gènes qui codent pour nos récepteurs olfactifs seraient à l’origine des différentes perceptions odorantes que l’on peut avoir, selon une étude menée par des chercheurs de l’université de Duke.

Plus précisément, il s’agirait d’une différence minime dans ces protéines, qui explique qu’une odeur qui paraîtra agréable à l’un pourra être déplaisante pour un autre, rapporte le site Slate.fr.

Ces 400 gènes qui codent pour les récepteurs logés dans nos narines peuvent conduire à plus de 900.000 variations. Or ce sont ces récepteurs qui déterminent comment nous sentons les odeurs. Un parfum donné active une série de ces récepteurs dans le nez et émet un signal spécifique vers le cerveau. « Il arrive souvent que vous trouviez une odeur agréable alors que les autres ne l’aiment pas », note Hiroaki Matsunami, professeur associé de microbiologie et de génétique moléculaire à l’école de médecine de l’université Duke. Ces différences sont liées aux variations de nos génomes.

Les scientifiques avaient déjà identifié les gènes qui codent pour les récepteurs olfactifs. Mais ils ne comprenaient pas comment ces derniers étaient activés. Pour déterminer comment ils réagissent, l’équipe d’Hiroaki Matsunami a cloné 500 récepteurs provenant de 20 personnes et elle les a exposés à des molécules odorantes susceptibles de les exciter. Chaque récepteur a reçu de très faibles concentrations (1, 10 ou 10 micromoles) de 73 odeurs comme la vanille ou le gaïacol (odeur forte de désinfectant). Ces travaux ont permis de doubler le nombre de récepteurs olfactifs connus en le portant à 40.

Le chercheur estime que ses travaux peuvent avoir un impact important dans les industries des arômes, du parfum (fragrances) et de l’alimentation. Les résultats de la recherche sont publiés dans la revue Nature Neuroscience du 8 décembre 2013.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire