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Centrafrique : l’UE approuve une opération militaire européenne

Le Vif

Les ministres européens des Affaires étrangères ont approuvé lundi à Bruxelles le lancement d’une opération militaire de l’Union européenne en Centrafrique, en appui aux forces africaine et française, a annoncé le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders.

« Il y a un accord sur le lancement d’une opération de la PESD (Politique commune de sécurité et de défense) », a-t-il indiqué à l’agence BELGA.

L’accord s’est fait « à l’unanimité », a précisé une source diplomatique.
C’est la France qui sera la « nation-cadre » commandant cette opération et la Grèce, qui assume la présidence de l’Union européenne au premier semestre, a proposé de la diriger depuis son état-major installé à Larissa, a ajouté le chef de la diplomatie belge, n’excluant pas une participation de la Belgique en fonction des demandes qui lui seraient adressées.

Les ministres des 28 se sont aussi entendus sur le concept de gestion de crise. L’état-major militaire de l’UE (EMUE) doit maintenant dresser la liste des besoins et voir avec les Etats membres comment ils peuvent contribuer à la mission européenne.

Le nombre de soldats européens pourrait s’élever à environ 500, pour aider les forces françaises et celles de l’Union africaine (UA), la Misca, présentes dans le pays à sécuriser Bangui, notamment la zone de l’aéroport.

Selon M. Reynders, l’envoi d’un groupement tactique européen (GT, ou en anglais « Battle Group » ou EUBG) – une proposition formulée par la Suède – n’a pas été retenu, sur le conseil du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) de Catherine Ashton.

Une source européenne a évoqué l’arrivée des premiers éléments sur le terrain fin février.

Jusqu’à présent, aucun pays n’a formellement annoncé qu’il était disposé à déployer des soldats, à l’exception de l’Estonie, prête à en envoyer jusqu’à 55 – soit un peloton d’infanterie de 35 personnes avec des véhicules blindés et une unité de soutien logistique – pour une durée de quatre mois.

« On verra avec Pieter De Crem (le ministre belge de la Défense) quelles demandes seront formulées avant d’aller au ‘kern’ (conseil ministériel restreint) et d’informer le parlement », a souligné M. Reynders.

Le ministre des Affaires étrangères a rappelé que la Belgique avait déjà répondu favorablement en décembre à une demande française d’aide en matière de transport aérien pour appuyer l’opération française Sangaris.

Samedi, lors du départ, depuis l’aéroport militaire de Melsbroek, d’un avion de transport C-130 « Hercules » qui opérera dès mardi au profit de Sangaris pour une période de cinq semaines, M. De Crem avait affirmé que la Belgique n’avait pas (encore) été sollicitée pour participer à l’opération militaire européenne.

Déjà engagée avec 1.600 hommes sur le terrain, la France devrait, en tant que « nation-cadre », participer à cette mission au niveau de l’état-major et des effectifs.

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