Centrafrique – Le président de transition « prêt à discuter » avec les milices chrétiennes

(Belga) Le président centrafricain de transition s’est déclaré prêt samedi à « tendre la main » aux milices chrétiennes, dites « anti-balaka », et « à discuter » de leur amnistie et de leur représentation dans le gouvernement. Dans un entretien à Radio France internationale (RFI), Michel Djotodia assure que ces miliciens, qui ont pris les armes contre les ex-rebelles majoritairement musulmans de la Séléka qui l’ont porté au pouvoir, « ne sont pas des ennemis ». « Ce sont nos frères », affirme-t-il.

« Je vais demander à tous les ‘anti-balaka’ de sortir, ils ne seront jamais inquiétés », a affirmé M. Djotodia, premier président musulman de ce pays majoritairement chrétien. Selon lui, les milices chrétiennes ont posé « quelques préalables » à des discussions. « Nous sommes prêts à accéder à certains de ces préalables », a-t-il ajouté, évoquant des garanties de « sécurité » ainsi qu’une « aministie ». Quant à la représentation de leur ethnie dans le gouvernement, « ce point précis doit faire l’objet de débats parce que l’ancien régime (celui de l’ex-président Bozizé, renversé en mars, ndlr) a envoyé deux de ses représentants dans le gouvernement » de transition, assure Michel Djotodia. Le 5 décembre, les milices d’autodéfense chrétiennes, jusque-là surtout actives dans l’ouest du pays, ont lancé une offensive dans Bangui contre des positions de l’ex-rébellion Séléka et des quartiers musulmans. Cette attaque a entraîné des représailles sanglantes des combattants Séléka sur les populations très majoritairement chrétiennes de la capitale. L’intervention militaire de la France avait été lancée le soir-même après un feu vert de l’ONU. Selon l’ONU, les tueries entre chrétiens et musulmans ont fait « plus de 600 morts » en une semaine et 160.000 déplacés rien qu’à Bangui. (Belga)

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