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« En mai 2016 aura lieu le printemps européen »

Le Vif

En mai 2016 aura lieu un « printemps européen » selon un reporter de guerre néerlandais Arnold Karskens. Pour lui tous les ingrédients sont là.

Chaque mouvement de révolte comporte les mêmes ingrédients. Ceux qui ont provoqué le printemps arabe sont présents en Europe, selon Arnold Karskens. « Le printemps arabe a été causé par une combinaison de chômage, de répartition inéquitable du pouvoir et l’explosion démographique » dit-il dans l’intro de son analyse parue sur le site NRC Next.

Selon lui, pour une révolution il faut :

  • Un groupe soudé qui prend le pouvoir
  • Un mécontentement économique
  • Un manque de leadership
  • Un incident déclencheur
  • De bonnes conditions climatiques.

De tels ingrédients sont, selon lui, présents en Europe et posent un sérieux problème de sécurité à l’intérieur de l’Union européenne en cette année 2016. « Tout cela me fait dire qu’un « printemps européen » débutera au mois de mai. » Dit-il encore.

Pourquoi en mai ?

Selon Karskens, les révolutions commencent principalement lorsque les conditions météorologiques le permettent. Aux conditions climatiques plus douces devrait encore s’ajouter une reprise en puissance du flux de réfugiés. En effet, au printemps, les marrées sont plus importantes, le vent se calme et l’eau est plus chaude. Ce qui garantit une plus grande chance de succès lors de la traversée. »

Le manque criant de leadership sur le dossier des migrants pose aussi problème puisque, « le ‘Kladderadatsch’ européen va opposer ceux qui sont pour une politique d’accueil plus clémente et ceux qui sont contre, les islamiques et les catholiques, les juifs, les laïcs,… (…) avec, au centre de tout cela, l’armée et la police.

« Chaque conflit commence par un incident. Il ne faut surtout pas sous-estimer l’effet massif que peut prendre la bataille. Des histoires de viols à grandes échelles ou un autre attentat terroriste peuvent servir de déclencheur à un pétage de plomb généralisé. »

Manque encore le groupe soudé qui prend le lead du mouvement de grogne. L’auteur voit les partis nationalistes de l’Europe dans ce rôle. Ils peuvent, grâce aux médias sociaux, titiller le mécontentement des 500 millions d’Européens.

Mais comme Karskens le précise lui-même, le dernier des ingrédients est la négligence de toute une population

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