© Belga

Près d’un quart des bénéficiaires du revenu d’intégration travaillent

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Selon les chiffres publiés par le SPP Intégration sociale et repris par Het Laatste Nieuws, près d’un quart des 96.000 personnes qui bénéficient d’un revenu d’intégration travaillent, ce qui revient à une augmentation de vingt pour cent par rapport à il y a cinq ans.

De plus en plus de communes estiment que les bénéficiaires de revenu d’intégration doivent se montrer prêts à réaliser de petits travaux. Ces derniers mois, six communes ont développé une « politique d’activation » pour les bénéficiaires du revenu d’intégration alors que quatre localités l’envisagent.

Les personnes qui s’adressent au CPAS sont de plus en plus souvent incitées – ce n’est pas (encore) obligatoire – à travailler comme bénévoles ou comme employés dans une organisation sociale en vertu de l' »article 60″ pour 500 euros supplémentaires par mois.

Selon les communes, ces petits travaux permettent aux bénéficiaires du revenu d’intégration de se réintégrer dans la société, de percevoir un revenu plus élevé et d’augmenter leurs chances de trouver un véritable emploi.

Équipe de propreté

À Ostende par exemple, 200 bénéficiaires du revenu d’intégration travaillent comme aide-ménagère, réparateur de vélos ou assistant dans le refuge pour animaux. Ostende et les communes de Liedekerke, Lierde, Kruishoutem et Zwalm ont même mis sur pied une équipe de bénéficiaires du revenu d’intégration chargés de veiller à la propreté de la commune.

Les experts de la pauvreté n’approuvent pas du tout la mesure. « Ces gens ne sont pas des profiteurs, mais avec ces conditions de travail, on les traite comme si c’était le cas. Ils ne s’adressent pas pour rien au CPAS. Ils éprouvent souvent de graves difficultés, autant financières et mentales que physiques. Le revenu d’intégration est destiné à leur offrir un dernier filet de sécurité pour leur permettre de se remettre un peu de leur misère et de vivre dans des conditions quelque peu décentes » explique Gulay Temur de l’association Samenlevingsopbouw au quotidien De Morgen.

Les chiffres du SPP semblent lui donner raison : un an plus tard à peine un tiers des bénéficiaires du revenu d’intégration employés dans une organisation sociale ont encore un emploi, 43 pour cent sont chômeurs, 18 pour cent font appel à d’autres structures d’accueil et 8,5 pour cent dépendent à nouveau d’un revenu d’intégration.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire