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Ryanair : le patron de Brussels Airport parle de coup de force

Le Vif

L’administrateur-délégué de Brussels Airport, Arnaud Feist, a qualifié dimanche de « coup de force » l’irruption de Ryanair à l’aéroport de Zaventem.

« C’est un coup de force. Nous n’avons pas été en contact avec Ryanair. J’ai été prévenu une heure avant la conférence de presse par le numéro 2 de Ryanair. Ce sont des pratiques qui ne se font pas », a déploré M. Feist sur le plateau de Mise au Point (RTBF).

La compagnie aérienne à bas coûts n’en est pas à son coup d’essai. Il y a deux ans, elle a déjà entrepris des démarches pour utiliser le tarmac bruxellois mais elle réclamait des réductions importantes des taxes aéroportuaires que Brussels Airport lui a refusées. L’arrivée prochaine de Ryanair aura lieu cette fois-ci aux mêmes conditions que les autres compagnies.

Même si elle se dit préparée à ce genre d’événements, BSCA, société gestionnaire de l’aéroport de Charleroi dont la majeure partie de l’activité est assurée par Ryanair, s’attend à perdre des passagers. A entendre l’administrateur-délégué, Jean-François Cloquet, « ce changement radical inquiète tous les partenaires ».

Jeudi, le secrétaire d’Etat fédéral à la Mobilité, Melchior Wathelet, a indiqué que l’aéroport de Bruxelles n’avait pas besoin de ce genre de compagnie qui échappe aux lois sociales et fiscales belges. Il a pointé du doigt la stratégie de Ryanair qui s’installe d’abord dans des aéroports régionaux et « fait mettre un genou à terre » aux compagnies actives sur l’aéroport principal avant de prendre leur place.

Son collègue de parti et ministre wallon des aéroports, André Antoine, a répété son plaidoyer en faveur d’une « paix du ciel », échaudé par les actions à répétition que Brussels Airport intente contre Charleroi. « Nous avons intérêt à nous parler, entre aéroports et entre fédéral et entités fédérées, pour que chacun garde son coin de ciel », a-t-il dit.

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