Suspension du prononcé requise pour deux nationalistes flamands

(Belga) Le parquet de Bruxelles a requis lundi la suspension du prononcé dans le procès de deux jeunes nationalistes flamands. Ceux-ci avaient couvert de peinture des noms de rue en français, dans la commune à facilités de Crainhem. Le parquet a retenu l’absence d’antécédents et l’ancienneté des faits qui remontent à 2010. Un des avocats des deux prévenus estime pour sa part que le dossier doit être renvoyé en assises, les délits étant selon lui à caractère politique.

Les deux hommes avaient couvert de peinture noire le 21 mai 2010 quelques noms de rue inscrits sur des plaques en français, dans la commune à facilités de Crainhem. Les suspects avaient été interpellés par la police locale peu de temps après dans un véhicule, en possession de pots de peinture. L’action des deux nationalistes flamands s’inscrit dans le cadre des discussions sur la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), ont soutenu les avocats des deux prévenus. « Elle n’a pas été motivée par la haine ou la discrimination envers les francophones ou qui que ce soit, mais est l’expression d’une opinion politique. C’est un délit politique », a affirmé Me Bart Siffert. Au cours de perquisitions, la police avait trouvé un spray au poivre (pepperspray) et une matraque télescopique au domicile d’un des deux suspects et trois armes à feu chez l’autre. « Mais ces armes ont été trouvées lors de perquisitions sans mandat, plus de huit heures après les faits. Et il ne s’agissait pas d’un flagrant délit. Ces perquisitions sont donc nulles », a indiqué Me Siffert. Le tribunal se prononcera dans ce dossier le 3 février. (Belga)

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