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Bruxelles: les festivités du Nouvel An et le feu d’artifice annulés

Les festivités prévues par la Ville de Bruxelles pour la soirée du réveillon du Nouvel An 2016, jeudi, n’auront pas lieu. L’annulation a été décidée mercredi soir, soit la veille de l’évènement, par le bourgmestre Yvan Mayeur, pour des raisons liées au risque d’attentat terroriste.

Tout le programme de festivités, annoncé par la Ville le 29 décembre, est concerné. Le feu d’artifice, mais également les animations prévues sur le boulevard Anspach ainsi que la soirée avec DJ n’auront donc pas lieu.

La décision a été prise sur base du dernier rapport de l’Ocam, d’un entretien direct avec le ministre de l’Intérieur Jan Jambon et de ce qui est ressorti de la réunion du Centre de crise de mercredi soir, précise Yvan Mayeur. « Le Centre de crise a indiqué que le risque est important sur l’évènement », précise-t-il. « Ce qui est ciblé, c’est la masse de personnes », ajoute-t-il, rappelant que les fêtards réunis dans le centre de Bruxelles pour passer le cap de l’an neuf étaient au nombre de 100.000 l’an dernier.

« La police sera malgré tout déployée en force dans le centre demain soir et tout le reste continue. Cela ne veut certainement pas dire que tout est fermé. Les restaurants, les bars, les soirées privées… permettront de faire la fête », insiste-t-il, précisant que la décision était « difficile »

En tranchant pour une annulation, il a suivi la recommandation formulée par la police, dans un contexte particulier de menace de niveau 3 visant spécifiquement les policiers et militaires en uniforme dans la capitale. Lundi, l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam) a en effet décidé, après une nouvelle évaluation, de relever de 2 à 3 le niveau d’alerte pour les policiers et les militaires en service dans l’agglomération bruxelloise, ainsi que pour les commissariats et plus spécifiquement celui de la rue Marché au Charbon. L’organe estimait qu’il « existe une menace possible et vraisemblable, du même style que les attentats de Paris » envers ces cibles potentielles.

La décision n’est pas une première: en 2007, Freddy Thielemans avait décidé, après une réunion de coordination au Centre de crise du SPF Intérieur, que le traditionnel feu d’artifice de la Saint-Sylvestre n’aurait pas lieu. Il n’était, à cette époque, pas prévu sur la place De Brouckère comme actuellement, mais au Mont des Arts. L’annulation était liée à une alerte terroriste annoncée le 21 décembre après l’interpellation de 14 personnes dans le cadre d’un projet de tentative d’évasion de Nizar Trabelsi.

« Conséquences limitées pour le tourisme »

L’annulation du feu d’artifice de la Saint-Sylvestre à Bruxelles n’a que « des conséquences limitées sur le tourisme dans la capitale », a indiqué mercredi Geert Cochez, du bureau de tourisme VisitBrussels. Selon lui, le feu d’artifice est traditionnellement surtout suivi par des Bruxellois et des Belges.

« Il s’agit de l’annulation d’un évènement, les autres fêtes auront bien lieu », indique Geert Cochez. « Les restaurants et hôtels restent ouverts, il n’est pas question d’un ‘lockdown’. La vie dans la capitale ne va certainement pas s’arrêter. Il ne s’agit pas de la première annulation du feu d’artifice, donc nous ne devons pas ‘sur-dramatiser' ». Comme la plupart des fêtards qui viennent regarder le feu d’artifice dans le centre-ville sont habituellement des Bruxellois ou des Belges, l’impact touristique de l’annulation de l’évènement sera limité, selon Geert Cochez. Il ne pourra être précisément défini qu’en fin janvier.

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